Les centrales à charbon françaises autorisées à fonctionner plus longtemps par crainte de black-out énergétique

Afin d’éviter tout risque de black-out cet hiver, le ministère de la Transition énergétique vient de confirmer le possible recours aux centrales à charbon cet hiver.

Rédigé par Paul Malo, le 25 Aug 2023, à 9 h 08 min
Les centrales à charbon françaises autorisées à fonctionner plus longtemps par crainte de black-out énergétique
Précédent
Suivant

La crainte de black-out énergétique plane apparemment toujours sur la France, dans le contexte de guerre en Ukraine et de hausse du coût de l’électricité et du gaz. Pour y faire face, le ministère de la Transition énergétique a finalement profité de la fin de l’été pour trancher.

Deux centrales à charbon encore en activité

L’hiver 2023 sera-t-il doux ou froid ? Le coût des énergies va-t-il baisser ou au contraire monter de nouveau en flèche ? Nul ne le sachant vraiment, il faut donc que le gouvernement prévoit le pire. Ainsi, afin d’éviter tout risque de coupure de courant dans les mois les plus froids, et ce même si le parc nucléaire français fonctionne de nouveau très largement, les centrales à charbon seront autorisées à fonctionner plus longtemps.

Au total, ces deux centrales à charbon avaient représenté l’an passé seulement 0,6 % du mix électrique français. Du fait de leurs émissions de gaz à effet de serre, le fonctionnement était pourtant en principe plafonné à 1.300 heures jusqu’à fin 2024. Ce maximum sera finalement augmenté de 500 heures, passant à 1.800 heures.

Deux centrales à charbon encore en activité

Le plafond d’émission de gaz à effet de serre assoupli

Cette augmentation annoncée du recours au charbon correspond grosso modo à 75 jours de production non-stop des deux centrales encore en service en France. Pour la période hivernale 2022-2023, les centrales à charbon avaient dû fonctionner durant 2.500 heures, soit l’équivalent de 104 jours d’activité. Le fait d’autoriser ainsi les deux centrales de Saint-Avold (Moselle) et Cordemais (Loire-Atlantique) à fonctionner plus longtemps engendrera inévitablement de plus grandes émissions de gaz à effet de serre.

Pour permettre ce recours supplémentaire à ces deux centrales, le gouvernement a dû au passage modifier cet été le plafond d’émission de gaz à effet de serre applicable aux producteurs d’énergie. Selon un décret publié au Journal Officiel, il est ainsi passé à « 1,8 kilotonne d’équivalents dioxyde de carbone par mégawatt de puissance électrique installée entre le 1er avril 2023 et le 31 décembre 2024 ».

Lire aussi

Crise énergétique : la France relance une centrale à charbon

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...




Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis