Le reconditionné – vers l’infini et au-delà

Le marché du reconditionnement est en plein boom. Quelles sont les nouvelles filières qui s’ouvrent à cette pratique ? Et quels sont les enjeux majeurs accompagnant l’essor de l’industrie du reconditionné ?

Rédigé par Back Market, le 28 Feb 2017, à 14 h 40 min
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Si le marché de l’occasion existe depuis la nuit des temps (ou presque), celui du reconditionnement est en plein boom. Débordant à présent largement du champ des smartphones, segment « historique » du reconditionné, de nombreuses filières s’ouvrent à cette pratique.

Rien ne se perd, rien ne se créé… Tout se reconditionne !

On connaissait le pneu rechapé, les iPhones reconditionnés et autres papiers recyclés… Voici qu’arrivent le jean « refurbished » et la Peugeot d’occasion reconditionnée. Logiquement, on imagine que tout produit constitué d’au moins deux pièces détachables et interchangeables peut être reconditionné, ce qui concerne à l’évidence l’ensemble des produits électriques, électroniques et mécaniques. Les produits high-tech ont d’ailleurs déjà leurs plateformes d’achat, telle que Back Market, le spécialiste du reconditionné qui s’est lancé en novembre 2014.

Les produits high-tech, comme les smartphones, les ordinateurs ou autres appareils photo, ainsi que les produits électroménagers, comme les réfrigérateurs, les lave-vaisselles ou les bouilloires, ont été les premiers à voir leur vie prolongée et à être remis sur le marché, dotés de nouveaux composants. Ils sont maintenant rejoints dans l’univers du reconditionné par de nombreux autres biens, aussi divers que surprenants.

Même le marché de l’automobile est atteint du virus

Aujourd’hui, tout un chacun peut s’acheter un véhicule d’occasion entièrement remis à neuf. En effet, depuis 2014, Aramis Auto reconditionne des voitures dans son usine de Montélimar, d’où pas moins de 10.000 véhicules sortent chaque année.

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Le reconditionnement se démocratise dans l’automobile © Aramisauto.com

Dorénavant, même les vêtements, les sacs à main, tous les types de batteries, les fils en polymère, les machines industrielles (operculeuses, thermoformeuses et autres machines en « euses »), les cartouches, les toners ou encore les boîtes de vitesses, font l’objet de toutes les attentions chez les reconditionneurs.

Ce qui ne se reconditionne pas encore se reconditionnera sûrement bientôt.

Et demain ? Sans être grand clerc, on peut affirmer qu’il ne semble pas y avoir de limite à l’imagination dans ce secteur. Pourquoi pas la brosse à dents reconditionnée (ou pas), le bol avec son prénom reconditionné, le jouet reconditionné ou encore la rame de métro parisien reconditionnée, le bus scolaire reconditionné pour les marchés émergents ou pour faire baisser la facture des collectivités ?

Si le marché explose, cela signifie que la demande est présente, et que le public est prêt.

 

Création d’entreprises, et changement des mentalités

Le secteur du reconditionnement est, on le voit, clairement en ébullition. En France, de nombreuses entreprises se créent aujourd’hui autour de ce concept. Back Market travaille déjà ainsi avec pas moins de 80 sociétés françaises de reconditionnement ! Si le développement de ce marché a sans doute un impact sur la vente de produits neufs, cela a aussi pour effet positif évident de générer un nombre croissant d’emplois.

L’explosion du marché du reconditionné signifie que la demande est présente, et que le public est prêt. Mais beaucoup reste encore à faire pour convaincre l’immense majorité des consommateurs : c’est un ensemble d’habitudes et de comportements d’achat qu’il faut entièrement refonder.

Cela passe notamment par la « désacralisation » du neuf (toujours considéré comme plus efficace et rassurant à l’achat), et la réhabilitation de produits ayant déjà vécu. Le chemin à parcourir pour faire de l’adoption de produits reconditionnés un réflexe préalable à l’achat de produits neufs est donc encore long.

Mais les avantages proposés par les reconditionneurs sont tellement criants que ce nouveau mode de consommation devrait vite entrer dans les moeurs. Un prix réduit par rapport au neuf, une qualité supérieure à celle de l’occasion, un geste écoresponsable  : les arguments sont tout trouvés ! Nous voilà entrés de plein pied dans une nouvelle ère, où un choix supplémentaire est offert au client. Proposant des produits de meilleure qualité que ceux de l’occasion, peu éloignés des produits neufs, cette troisième voie a de l’avenir et risque de nous entraîner vers l’infini et au-delà… En passant aussi, qui sait, par les brosses à dent !

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Notre projet ? Démocratiser la re-consommation et lutter contre le gaspillage électronique en remettant en état des produits du quotidien

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