Le loup mal-aimé d’Intermarché, le plus célèbre des végétariens
Le loup le plus célèbre de la planète est-il également porteur d’un message plus large ? C’est la question que bon nombre se posent.

La publicité de Noël d’Intermarché a-t-elle fait de son personnage principal le héraut de l’alimentation végétarienne ? Pas seulement…
Une alchimie parfaite
Il aura été vu plus d’un milliard de fois à travers la planète. Le succès planétaire du loup mal-aimé d’Intermarché aura largement dépassé ses créateurs, tout comme ses concepteurs, l’agence Romance et la société montpelliéraine Illogic Studios. En 2 mn 30 chrono, ils sont su raconter une belle histoire à même de toucher les coeurs.
Ajoutez à cela les paroles de la chanson de Claude François, Le Mal-Aimé (1974), et l’alchimie aura été parfaite. À tel point que l’on peut se demander quelle influence aura sur les habitudes du grand public ce message du loup mal-aimé abandonnant son régime alimentaire de carnassier et passant aux petits légumes pour se faire des amis.
Un périple initiatique
En effet, en racontant cette belle histoire, Intermarché ne cherche pas particulièrement à vendre des légumes. Elle propose tout simplement une fable comme on en racontait jadis, à laquelle les spectateurs sont invités à adhérer… même sans y croire vraiment. Car le loup carnivore devenu végétarien existe autant… que le Père Noël. Il suffit juste d’accepter de regarder ce clip avec des yeux d’enfant.
Ce jeune loup vit dans cette petite comptine un véritable périple initiatique, dans lequel il prend conscience de lui-même, du carnassier qu’il est, et de l’image que les autres habitants de la forêt ont de lui : un redoutable prédateur qui va irrémédiablement faire d’eux son repas.
Un message de vivre-ensemble
C’est à partir de cette prise de conscience que le loup va pouvoir, en quelque sorte, se civiliser, rejeter ses instincts sauvage, et au fond sa nature même, pour abandonner toute forme de violence afin d’être accepté par les autres et se faire des amis. Une allégorie de la socialisation, en quelque sorte…
Ainsi, le héros et anti-héros de l’histoire permet à chacun de s’en approprier la morale : on peut toujours aller à l’encontre de ses instincts, pour le bien de tous, de soi comme des autres. Par exemple en abandonnant un régime alimentaire de chasseur, à base de viande, et « mieux manger » ensemble. Comme l’a lui-même expliqué Thierry Cotillard, le président du groupement Mousquetaires, qui détient les enseignes Intermarché, au-delà d’une forme de promotion du végétarisme.
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