Le « fait maison » est une qualité en vogue. Du restaurant au produit artisanal, ces deux mots font souvent la différence pour un consommateur averti. Cependant jusqu’à maintenant aucune réglementation ne contrôlait cette qualification. Le gouvernement à décidé de palier à cela et compte faire labelliser tous les produits « fait maison » de la restauration.
Un label « fait maison » obligatoire
Les députés ont voté un amendement proposé par la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, qui oblige les restaurants à mentionner l’appellation « fait maison ». Les plats cuisinés à partir de produits bruts bénéficieront d’une mention ou d’un logo, visibles sur les menus.
Les restaurateurs devront être vigilants puisqu’une utilisation frauduleuse du label sera sanctionnée comme une pratique commerciale trompeuse. Comme les trois quarts des restaurants ne font que de l’industriel, selon Alain Ducasse – chef aux multiples étoiles -, la décision du gouvernement permettra aux consommateurs de faire un meilleur choix pour leurs repas.
Valorisation de la gastronomie
Le gouvernement souhaite donc mettre en place des mesures pour une valorisation des restaurants qui proposent un service « fait maison ». Cela passera par la communication sur les produits fabriqués en France et la simplification, ainsi que la modernisation, du titre de « Maître-restaurateur ». Des mesures dans l’objectif d’avoir plus de transparence envers le consommateur et afin de valoriser les restaurants qui s’efforcent de tout faire eux-mêmes.
Le titre encore mal connu de « maître-restaurateur »
L’Etat avait déjà mis en place en 2007, un titre de « maître-restaurateur » pour différencier les restaurateurs travaillant avec des produits bruts. Cette mention, délivrée par le préfet du département pour une durée de 4 ans, requiert de travailler avec un cahier de charges rigoureux et des produits bruts majoritairement frais. Malheureusement, cette appellation reste mal connue du public.
Comment détecter le « fait-maison » de l’industriel ?
Il devient de nos jours très difficile de différencier les produits industriels des produits cuisinés dans les restaurants. Parfois des produits sous vide sont réchauffés et agrémentés de quelques petites touches, même s’ils nous paraissent faits sur place.
Le chef Alain Ducasse a créé un label officieux « Restaurants de qualité » pouvant palier à ce problème. Le restaurant candidat doit obtenir 75 % de satisfaction de la part du Collège culinaire. Cela reste tout de même une mention non-officielle, peut-être trop exigeante, même si c’est un gage de qualité.
Une manière plus simple de détecter les restaurants qui utilisent des produits industriels est d’observer les produits proposés par rapport au nombre d’employés. Si trop de plats sont présents sur le menu et que peu de personnes travaillent dans le restaurant, les produits risquent fortement d’être industriels.
Alors avec cet amendement, l’appellation « fait maison » ne sera normalement plus utilisée à tort et à travers. Reste maintenant à savoir si tout sera correctement appliqué.
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