Jeux olympiques et environnement : Rio ne répond plus

Rio de Janeiro prépare activement l’arrivée de ses premiers Jeux Olympiques, dans moins d’un mois. Si la ville est presque prête pour le début de la compétition, elle a largement laissé de côté son aspect environnemental.

Rédigé par Pauline Petit, le 9 Jul 2016, à 20 h 00 min
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Des Jeux Olympiques neutres en carbone ?

La plaquette de présentation des Jeux vante une organisation exemplaire d’un point de vue environnemental. Le comité assure que les Jeux seront neutres en carbone : l’ensemble des émissions liées sera compensée par la plantation d’arbres dans la Mata Atlântica, la forêt qui borde Rio.

mata atlantica rio

La Mata Atlantica borde la ville de Rio ©Rodrigo Soldon / Creative Commons

La plantation d’arbres pour la compensation carbone est un objectif plutôt simple à atteindre, contrairement à la dépollution des eaux. Or cela non plus n’a pas été réalisé par le comité d’organisation. D’après la Folha de São Paulo, 24 millions de plants étaient attendus et aujourd’hui, seuls 5,5 millions de plants ont été reçus par l’État de Rio. Le Ministère de l’Environnement dit avoir trouvé d’autres moyens de compenser l’événement, sans toutefois préciser lesquels.

La destruction de zones protégées pour la construction du golf

Au lieu de restaurer certaines zones de la forêt, l’organisation des Jeux a même détruit certaines zones protégées. Le golf, construit pour l’événement dans la zone de Barra da Tijuca, a été aménagé sur une zone de protection de l’environnement. Une action en justice a été menée, qui a finalement débouché sur la légalisation du chantier malgré la protestation des habitants.

Le mouvement Golfe pra Quem (« Golf pour qui ? ») dénonce en effet une opération inutile, facteur de spéculation immobilière pour les habitants du quartier. « C’est terrible pour la biodiversité du lieu, on voit déjà des animaux morts aux abords du golf, toute la zone a été dévastée. Le pire c’est que les contribuables payent pour ces constructions, et que la spéculation immobilière ne va pas s’arrêter là », dénonce l’initiateur du mouvement à RFI.

Une fois de plus, force est de constater que les promoteurs de méga-événements sportifs sont motivés par une « politique spectacle », déconnectée des enjeux environnementaux, au point de mettre en danger la santé des athlètes, ainsi que celle des habitants des quartiers concernés 
par les changements urbains.

 

 

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1 commentaire Donnez votre avis
  1. en tous cas, il ne faut absolument pas « boire la tasse » car même s’ils avaient réalisé les stations d’épuration des eaux usées classiques (qui auraient pourtant grevé leur budget de plusieurs milliards d’€uros …sans compter, par après, les frais annuels exorbitants de « gestion’ des boues !) Celles-ci laisseraient quand même filer des nitrates, des phosphates, et pire encore, tous les résidus de pesticides, médicaments, perturbateurs endocriniens, conservateurs, ….contenus dans les eaux fécales. Un sacré cocktail …comment des « responsables » peuvent-ils exiger et cautionner une telle initiative…..???

    Puisqu’il s’avère que ces problèmes majeurs de salubrité publique et de protection de l’environnement sont « insolubles » avec le « système en vigueur » actuellement, ne pensez-vous pas qu’il est plus que temps d’en changer ? Si vous voulez vraiment y remédier, je vous invite à prendre le temps de visionner cette vidéo jusqu’au bout http://bonne-eau-bonne-terre.over-blog.com/article-la-fin… Je reste à disposition pour tout renseignement complémentaire par courriel francis.busigny@laposte.net…À bientôt ?

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