Qu’est-ce qu’une huile essentielle ? Une huile essentielle peut-elle être dangereuse ? Voici quelques notions importantes à connaître et des précautions d’usage pour profiter des huiles essentielles en toute sécurité.
40.000 ans avant notre ère, les aborigènes d’Australie utilisaient déjà les plantes aromatiques pour se soigner. En Inde, on a retrouvé des textes en sanskrit répertoriant plantes et propriétés médicinales. Il y a plus de 3.500 ans, la médecine chinoise intégrait les plantes dans sa pharmacopée. Au Moyen-Age, plus d’une centaine d’huiles essentielles étaient utilisées pour soigner divers troubles. En France, les huiles essentielles ont été largement mises de côté durant la révolution industrielle. Mais depuis quelques années, elles occupent à nouveau le devant de la scène. On vous dit tout ce qu’il faut savoir quant à leur usage et les précautions à prendre…
Les huiles essentielles, la panacée ? Mieux connaître les HE
Les huiles essentielles constituent des traitements naturels efficaces, mais cela ne signifie pas qu’elles sont inoffensives ! Bien au contraire : les huiles essentielles sont puissantes et doivent être maniées avec la plus grande des précautions.
Jes différentes parties d’une plante peuvent servir à faire des huiles essentielles
© Madeleine Steinbach
Méfiance également envers certains labos qui surfent sur l’engouement pour les huiles essentielles. Leurs qualités ne se valent pas. Après vous avoir proposé des pistes pour bien choisir vos huiles essentielles et voici comment bien les utiliser.
Qu’est-ce qu’une huile essentielle ?
Une huile essentielle n’est pas vraiment une huile. C’est un extrait aromatique liquide concentré, obtenu par distillation à la vapeur d’eau de différentes parties de plantes : sommités fleuries, feuilles, bois, racines, écorce, fruits… Les parties de la plante sont ensuite disposées dans un alambic dans lequel on introduit de la vapeur d’eau. Les gouttelettes d’eau vont récupérer les molécules aromatiques. Ce sont ces essences, autrement dit, ces concentrés aromatiques qui sont récupérés et mis en flacon. Une huile essentielle est donc l’essence distillée de la plante aromatique.
Le rendement d’une plante aromatique à une autre pour obtenir de l’huile essentielle est très variable. C’est d’ailleurs ce qui explique les écarts de prix.
Ainsi, 7 kg de boutons floraux séchés de clous de girofle suffisent à produire 1 kg d’huile essentielle. En revanche, pour obtenir 1 kg d’huile essentielle de rose de Damas, il faudra récolter près de 4 tonnes de pétales !
Alambic pour distiller des huiles essentielles © Luca Lorenzelli
Une huile essentielle est composée d’une centaine de molécules terpéniques et aromatiques particulièrement actives sur le métabolisme humain.
Parce que les huiles essentielles sont à la mode, le marché offre de nombreux choix aux consommateurs, mais il faut prendre garde à la qualité, car seules les huiles essentielles chémotypées (c’est-à-dire botaniquement et biochimiquement définies) sont adéquates à la pratique de l’aromathérapie.
Savoir lire l’étiquette d’une huile essentielle
Parce que les huiles essentielles sont à la mode, le marché offre de nombreux choix aux consommateurs. Mais il faut prendre garde à la qualité : seules les huiles essentielles chémotypées (c’est-à-dire botaniquement et biochimiquement définies) sont adéquates à la pratique de l’aromathérapie.
Exemple d’étiquette – Thym vulgaire à thujanol
Sur cette étiquette par exemple, on identifie clairement : le nom usuel et surtout l’espèce botanique en latin : dénomination latine de la plante qui permet de reconnaître la variété exacte au sein de l’espèce botanique et d’éviter des confusions dues aux noms communs variables (par exemple Eucalyptus radiata, Eucalyptus globulus, Eucalyptus citriodora n’ont pas les mêmes propriétés) ; la partie de la plante distillée ; le chémotype, c’est-à-dire les molécules actives les plus présentes dans l’essence.
Ces informations permettent d’utiliser l’huile essentielle en connaissance de cause et d’éviter les allergies ou les intoxications.
Que faut-il trouver sur l’étiquette d’un flacon d’huile essentielle ?
- Le Chémotype de la plante : les constituants biochimiques majoritaires ou caractéristiques présents dans l’huile essentielle sont la signature d’une origine ou d’un terroir spécifique de la plante.
- L’organe producteur ou la partie du végétal : les feuilles, fruits, péricarpes, rameaux, écorces, bois, sommités fleuries, fleurs, racines ou semences produisent des huiles essentielles différentes qui n’ont pas le même usage.
- La garantie « Huile Essentielle 100 % pure et naturelle » indique que l’huile essentielle est non modifiée ou diluée, non déterpénée, rectifiée ou reconstituée.
- Le numéro de lot pour assurer la traçabilité du produit.
- L’origine géographique (optionnelle) : en fonction du pays, de la région, du sol, du climat et de l’altitude, etc. une même plante élabore des essences différentes aux propriétés bien déterminées.
- La DLUO – date limite d’utilisation après ouverture.
- Les coordonnées du fabricant.
- La contenance.
Que l’on utilise les huiles essentielles pour le bien-être ou pour la santé, il s’agit de respecter des précautions d’utilisation et d’être assisté par l’avis d’un professionnel.
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Dans ce livre pratique et original, Julien Kaibeck vous explique comment il se soigne vraiment au quotidien avec les huiles essentielles. Découvrez sa pratique simplissime et adaptez les conseils et recettes à vos besoins !
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Les huiles essentielles sont-elles dangereuses ?
Les huiles essentielles sont de puissants remèdes naturels. Il convient de les manier avec la plus grande des précautions. Demandez conseil à un professionnel : aromathérapeute, naturopathe, pharmacien…
Attention à ne pas employer les huiles essentielles n’importe comment © plprod
Pour éviter les problèmes d’allergies et les risques liés à la toxicité, voici quelques règles de bon usage des huiles essentielles :
- Se laver les mains après chaque contact avec la synergie aromatique pour éviter l’irritation de l’oeil ou de la peau.
- Ne jamais mettre d’huile essentielle, pure ou diluée, dans l’oeil.
- Ne jamais appliquer d’huile essentielle pure sur les muqueuses nasales, occulaires, anogénitales et vaginales. Il faut toujours la diluer. La dilution varie selon la localisation.
En cas de projection dans l’oeil ou sur une muqueuse, rincer à l’aide de compresses imbibées d’huile végétale.
- Respecter scrupuleusement la posologie et la fréquence d’application ou de prise, ainsi que la durée d’utilisation préconisée par votre pharmacien ou thérapeute.
- Ne jamais utiliser d’huile essentielle si vous avez un terrain allergique connu.
- Avant toute première utilisation, réaliser un test de tolérance en appliquant quelques gouttes dans le pli du coude. Attendre 24 heures pour évaluer toute réaction suspecte.
- Ne pas ingérer de grandes quantités d’huile essentielle.
- En cas d’ingestion accidentelle et en grande quantité, ne buvez pas d’eau ! Buvez un verre d’huile végétale et appelez le centre antipoison le plus proche de chez vous. Les numéros sont disponibles sur le site centre-antipoison.net.
ATTENTION : N’utilisez pas les huiles essentielles en présence d’une femme enceinte ou d’un enfant de moins de 2 ans !
Qu’est-ce qu’une huile essentielle 100 % pure et naturelle et H.E.B.B.D. ?
HEBBD signifie Huile Essentielle Botaniquement et Biochimiquement Définies (H.E.B.B.D.) : il s’agit d’une huile essentielle 100 % pure et naturelle ne contient aucune autre substance que celle extraite de la plante. C’est une huile essentielle non modifiée non diluée, ni rectifiée, ni reconstituée, ni non déterpénée.
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