Greenpeace, 40 ans d’engagement au service de l’intérêt général

Grâce à ses actions non-violentes mais souvent spectaculaires pour protéger l’environnement, la biodiversité et promouvoir la paix, Greenpeace (« paix verte » en anglais) est connue dans le monde entier. Si l’ONG nous rappelle constamment qu’il est urgent d’agir, elle nous rassure que tout espoir n’est pas perdu, et qu’ensemble nous pouvons beaucoup contre le réchauffement de la Terre, la disparition des écosystèmes, et toutes les injustices faites à la planète et aux humains…

Rédigé par Marie Vabre, le 21 Feb 2018, à 16 h 40 min
Greenpeace, 40 ans d’engagement au service de l’intérêt général
Précédent
Suivant

consoglobe.com – Pour revenir en France, que pensez-vous de l’action d’Emmanuel Macron ? Selon vous, est-ce un président réellement engagé pour le climat ?

Jean-François Julliard : il y a un manque de cohésion entre les paroles et les actes. C’est bien qu’Emmanuel Macron ait eu cette position sur la scène diplomatique internationale. C’est bien qu’un dirigeant se soit érigé à l’inverse de Trump, en se posant en défenseur de l’Accord de Paris. En revanche, aujourd’hui, cela manque d’actions concrètes.

greenpeace, macron

Emmanuel Macron © Frederic Legrand – COMEO / Shutterstock

Le président n’est convaincant que s’il a un vrai engagement sur les transitions écologiques et énergétiques en France. On ne peut pas parader sur la scène internationale en clamant qu’il faut protéger le climat et être l’un des pays européens les plus en retard sur le développement des énergies renouvelables, ou encore, ne rien changer à la politique de mobilité ou aux modèles agricoles…

consoglobe.com – La décision prise sur l’aéroport de Notre-Dame des Landes est plutôt encourageante de ce point de vue…

Jean-François Julliard : Notre-Dame des Landes, c’est une bonne décision. Pour nous, c’est le strict minimum quand on prétend s’attaquer au changement climatique. N’oublions pas qu’on ne parle pas de fermer des aéroports, mais de ne pas en construire un nouveau !

consoglobe.com – En dehors de Notre-Dame des Landes, que pensez-vous de l’action de Nicolas Hulot ? Croyez-vous qu’il a les coudées franches pour travailler ?

Jean-François Julliard : Non, malheureusement pas, et sur de nombreux sujets. Sur la question du nucléaire, il a commencé par dire en début de mandat qu’il faudrait fermer quinze à vingt réacteurs pour respecter la loi sur la Transition énergétique pour la croissance verte, d’ici à 2025. C’était encourageant, nous étions satisfaits de cette annonce. Depuis, il a déclaré qu’il fallait repousser cette échéance pour réduire la part du nucléaire. EDF vient de déclarer qu’aucune autre centrale, à part Fessenheim, ne sera fermée avant 2029. Nous avons le sentiment que c’est EDF qui dicte à Emmanuel Macron et Nicolas Hulot la politique énergétique de la France, et non l’inverse. Il faut rappeler que l’État est actionnaire à 83,5 % d’EDF. Même si c’est une entreprise publique, ni ce gouvernement, ni le précédent n’ont réussi à imposer un calendrier de fermeture de réacteurs à EDF.

nicolas hulot

Nicolas Hulot – capture d’écran Youtube

Sur un autre sujet qui lui tenait particulièrement à coeur, les États généraux de l’alimentation (EGA) et la transformation des modèles agricoles, Nicolas Hulot n’a pas eu la main non plus. C’est lui qui avait soufflé cette idée à Emmanuel Macron, pendant la campagne. Au final, il a même dû en boycotter la fermeture car il n’était pas satisfait des annonces faites par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert. Nicolas Hulot n’est donc pas en position de force au sein du gouvernement.

Lire page suivante : le dossier du nucléaire

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Décrypter les tendances et les signaux qui construisent une planète plus durable, c'est le journalisme qui m'anime au quotidien. Les acteurs du changement...

Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis