Fin des voitures thermiques en 2035 : les réponses aux questions qui se posent

L’année 2035 va marquer la fin des véhicules thermiques neufs. Une victoire pour tous ceux qui veulent protéger la planète, mais aussi plusieurs défis à relever pour l’industrie automobile. Eléments de réponses aux principales questions qui se posent.

Rédigé par Audrey Lallement, le 13 Jun 2022, à 12 h 36 min
Fin des voitures thermiques en 2035 : les réponses aux questions qui se posent
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La première étape vers la fin des véhicules thermiques a été franchie le 8 juin 2022. Le Parlement européen a approuvé le texte sur la régulation des émissions de CO2 des automobiles. Une victoire qui s’est jouée à peu de voix, mais une victoire quand même.

Fin des ventes de voitures thermiques en 2035

Le mercredi 8 juin 2022 est à marquer d’une pierre blanche. C’est en effet à cette date que, malgré l’opposition de la droite, les eurodéputés ont validé le texte sur la régulation des émissions de CO2 des voitures et camionnettes, par 339 pour, 249 voix contre, 24 abstentions. Ce texte s’inscrit dans le plan climat de l’Union européenne qui a pour ambition de réduire de 15 % les émissions automobiles d’ici 2025 et de 55 % en 2030. La vente de voitures neuves thermiques sera interdite à partir de 2035.

Autrement dit, les véhicules essence et diesel neufs ne pourront plus être vendus sur le sol européen d’ici treize ans. Idem pour les modèles hybrides neufs et les modèles qui roulent au biocarburant. Seuls les modèles électriques neufs pourront être vendus dans les concessions automobiles.

A lire aussi : Electrique ou thermique, quelle voiture gaspille le plus de matières premières ?

Des défis à relever et autant de questions

Le vote du texte sur la régulation des émissions de CO2 soulève plusieurs questions concernant les véhicules électriques. Tentons de répondre à certaines d’entre elles ; des interrogations que les internautes sont nombreux à se poser.

Devrons-nous tous posséder une voiture électrique dès 2035 ?

Si le texte voté prévoit bien l’interdiction des ventes de voitures thermiques neuves après 2035, il n’impose pas aux automobilistes de rouler dès cette date dans une voiture électrique. Il ne sera juste plus possible de faire l’acquisition d’un véhicule thermique neuf, de même qu’un modèle hybride neuf ou bien roulant au biocarburant.

Sera-t-il possible d’acheter d’occasion une voiture thermique ?

Il sera toutefois encore possible de se procurer ce type de véhicules sur le marché de l’occasion, un marché que ne vise pas le texte voté. Vous pourrez donc encore acheter d’occasion, après 2035, une voiture à essence ou diesel pour rouler avec, et ce sans limites dans le temps. Ce type de ventes sera donc encore autorisé, entre particuliers, mais aussi dans les garages auto.

Les voitures électriques seront-elles plus abordables ?

C’est un fait, les voitures électriques sont actuellement vendues plus chères que les voitures thermiques. L’on peut toutefois s’attendre, dans les années à venir, à une démocratisation de ce type de modèles, bien qu’avec la guerre en Ukraine et la crise des semi-conducteurs, la hausse des prix des matières premières servant à leur fabrication ait un impact sur leur prix. De son côté, le gouvernement français entend inciter les conducteurs français à se tourner vers le tout électrique, via un système de leasing à moins de 100 euros par mois pour les plus modestes.

Les voitures électriques seront-elles plus autonomes avec des batteries plus performantes ?

Reste la question de l’autonomie actuelle des batteries des voitures électriques, pour l’heure limitée à environ 500 km, contre 200 en 2010. Une autonomie donc bien éloignée de celle offerte par les véhicules thermiques, mais les constructeurs auto concentrent leurs efforts sur cette problématique. De nombreuses innovations sont ainsi attendues.

Une voiture électrique

La France sera-t-elle mieux équipée en bornes de recharge ?

Espérons toutefois que d’ici là, la France soit bien mieux dotée en bornes de recharge qu’elle ne l’est aujourd’hui. Au 31 mars dernier, le territoire comptait 57 732 points de recharge ouverts au public, alors que l’objectif initial était de 100 000 bornes accessibles fin 2020. Il va donc falloir accélérer leur déploiement d’ici 2035.

Les véhicules électriques sont-ils vraiment moins polluants que les voitures thermiques ?

Autre interrogation cruciale : les voitures électriques sont-elles vraiment moins polluantes que les thermiques ? Vaste question. Selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), « la fabrication, l’usage, et la fin de vie d’un véhicule électrique » produisent « deux à trois fois » moins de gaz à effet de serre en France que « ceux des véhicules essence et diesel. » Toutefois, précise encore l’Ademe, « les impacts des véhicules électriques sur le climat et l’environnement varient en fonction de l’origine de l’électricité utilisée ».

En outre, les voitures électriques émettent également des particules fines, précisait aussi une autre étude de l’Ademe, publiée récemment.

Illustrations : ©Shutterstock.
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1 commentaire Donnez votre avis
  1. Bonjour,
    L’article devrait préciser la fourberie des lobbies automobile qui ont obtenu la promulgation de l’amendement « Ferrari » qui permet de continuer de vendre des véhicules thermiques s’ils sont « de luxe » (moins de 1000 voitures produites sur un même modèle). De même les petites séries (moins de 10000 voitures produites sur un même modèle) bénéficient d’une dérogation temporaire, allons nous voir une multiplication de la production de « petites » séries ?

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