Pro et anti aéroport de Notre-Dame-des-Landes s’étaient donné rendez-vous, ce lundi 14 novembre, à Nantes (Loire-Atlantique) pour entendre la décision de justice concernant ce chantier suspendu depuis quatre ans. Le verdict est tombé à 14h : la cour administrative d’appel de Nantes rejette tous les recours, le chantier pourra reprendre.
La cour administrative d’appel de Nantes s’est prononcée ce lundi 14 sur la reprise du chantier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) suspendu depuis l’automne 2012 : contre toute attente, elle valide les arrêtés autorisant les travaux de construction de l’aéroport, qui pourtant ne respectent pas le Code de l’environnement.
Notre Dame des Landes : le chantier de l’aéroport va pouvoir reprendre
L’histoire de ce projet d’aéroport du Grand Ouest, en projet depuis 1963, ressemble à un roman feuilleton.
Retour sur les derniers épisodes
Le 17 juillet 2015, les instances avaient validé les arrêtés indispensables au démarrage du chantier et, en juin 2106, une consultation par référendum s’était révélée en faveur de la poursuite du projet et le début des travaux.
Toutefois, le 7 novembre 2016, le rapporteur public, Christine Piltant, a demandé à la cour, l’annulation de quatre arrêtés, dits « loi sur l’eau » et « espèces protégées », estimant qu’ils allaient à l’encontre du Code de l’environnement. En effet, pour réaliser la plateforme aéroportuaire et sa desserte routière, l’État et une filiale de Vinci, le concessionnaire du futur aéroport, dérogeaient aux interdictions de destruction des zones humides et de protection de la centaine d’espèces qui y vivent.
Dernier épisode, la cour d’appel valide les arrêtés autorisant les travaux
La surprise était donc au rendez-vous cet après-midi puisqu’il est rare le rapporteur public soit ainsi désavoué, et la déception palpable chez les opposants au projet, engagés sur le terrain depuis une quinzaine d’années dans un bras de fer judiciaire pour l’abandon du projet, qu’ils jugent néfaste pour l’environnement. Ils ont désormais deux mois pour déposer un recours devant le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative française.
Illustration bannière : Des opposants au projet – © Non à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes Flickr