Le 30 décembre 2010, l’Etat a signé avec Vinci Construction, 1er groupe français du BTP, le contrat de concession pour le futur aéroport international du Grand Ouest. Prévu pour être mis en service en 2017 à Notre-Dame-des-Landes près de Nantes en Loire-Atlantique, cet aéroport présenté comme un équipement essentiel au développement économique du Grand Ouest et exemplaire sur le plan environnemental fait couler beaucoup d’encre. Ce samedi, plus de 12 000 opposants selon la police et 38 000 selon les organisateurs au projet ont pris part à « la manifestation de réoccupation ».
Le projet Notre-Dame-des-Landes en bref
Le futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes est destiné à remplacer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique, situé à 17km au nord-ouest de la ville. Il doit être construit sur environ 1 650 hectares couvrant les communes de Notre-Dame-des-Landes, Grandchamp-des-Fontaines, Treillières et Vigneux-de-Bretagne, à quelques kilomètres au nord de l’agglomération nantaise. Le projet autoproclamé « Grenello-compatible », c’est-à-dire répondant aux exigences du Grenelle de l’environnement, a même été reconnu d’utilité publique. La raison : il ne nécessite pas la création d’équipements supplémentaires, mais il correspond plutôt à un « transfert vers une plateforme mieux conçue en matière environnementale ».
Notre-Dame-des-Landes : les dates clés
Même si on entend beaucoup parler du projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes dans l’actualité de ces derniers jours, son origine remonte à beaucoup plus loin.
- Dans les années 1960 : on projette la création d’une nouvelle plateforme aéroportuaire
- 1974 : premières acquisitions foncières
- 1990 : l’idée de transférer l’actuel aéroport de Nantes Atlantique vers Notre-Dame-des-Landes émerge
- 2002 : le gouvernement adopte un décret autorisant une politique aéroportuaire globale fondée sur le développement d’un réseau de plateformes complémentaires à l’échelle nationale, dont le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes
- En 2006, il fait l’objet d’une enquête publique
- En 2008, il a été reconnu d’utilité publique (JO 10 février 2008)
- 2014 : premiers travaux en prévision. La zone sera vidée de tous ses habitants d’ici 2017…
Un aéroport très « développement durable »
Notre-Dame-des-Landes, aéroport écolo ? Le Syndicat Mixte d’études de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ne manque pas d’arguments pour défendre un projet d’aéroport qui se veut en accord avec les préoccupations environnementales.
Présenté comme l’aéroport du XXIème siècle, Notre-Dame-des-Landes ambitionne d’accueillir tout type d’avions dans un cadre HQE. En effet, il est prévu que l’aéroport s’intègre de manière optimale au paysage, que les bâtiments qui le composent répondent aux normes BBC et même positifs (ils produiront de l’énergie propre grâce aux cellules photovoltaïques en toiture, chaufferie au bois, ferme photovoltaïque, etc.)
Mais qui dit aéroport dit forcément nuisances sonores. Là encore, avantage à Notre-Dame-des-Landes sur Nantes Atlantique : aujourd’hui, la moitié des atterrissages à Nantes soit 100 000 avions par an nécessitent de survoler le centre-ville. Le futur aéroport a été imaginé de manière à ce que soit évité le survol des zones urbaines denses lors du décollage ou de l’atterrissage des avions.
*
La suite p.2> Pour ou contre Notre-Dame-des-Landes ?