Êtes-vous pauvre ou modeste ? Les repères de revenu en 2023

Qui est pauvre, qui est modeste ? Derrière ces catégories statistiques se cachent des définitions précises.

Rédigé par , le 1 Oct 2025, à 9 h 27 min
Êtes-vous pauvre ou modeste ? Les repères de revenu en 2023
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Le 24 septembre 2025, la DREES a publié une étude détaillant la façon dont sont définies les personnes pauvres et modestes en Europe. Selon cette approche, une personne pauvre est une personne dont le niveau de vie se situe sous 60 % du revenu médian national, tandis qu’une personne modeste se trouve entre 60 % et 75 %.

Comment savoir si l’on est considéré comme pauvre ou modeste ?

La notion de niveau de vie est centrale. Elle correspond au revenu disponible du ménage (salaires, pensions, allocations, revenus du patrimoine) divisé par le nombre d’unités de consommation. Une unité de consommation est attribuée au premier adulte, 0,5 pour les autres personnes de plus de 14 ans et 0,3 pour chaque enfant plus jeune. Ce calcul ajuste le revenu au nombre de personnes vivant ensemble.

En 2023, le niveau de vie médian en France s’élevait à 2.028 € par mois pour une personne seule selon les données d’août 2025 de l’Insee. Le seuil de pauvreté à 60 % de ce revenu est donc fixé à 1.288 €. Toute personne percevant moins que cette somme, après redistribution et prestations sociales, est considérée comme pauvre. Pour les ménages, le seuil varie : un couple sans enfant est pauvre en dessous de 1.932 € par mois, un couple avec deux enfants en dessous de 2.704 €.

Les ménages modestes, eux, disposent d’un revenu compris entre 60 et 75 % du revenu médian. Toujours en 2023, cela correspondait à un revenu situé entre 1 288 € et 1 610 € pour une personne seule. Pour un couple avec deux enfants, le seuil modeste se situait entre 2 704 € et 3 380 € par mois.

D’après les seuils de revenus mensuels (après redistribution et prestations sociales), vous estimez-vous plutôt…

Où se situe la France par rapport au reste de l’Europe

En 2021, 16,9 % de la population de l’UE-27 était pauvre et 11,7 % modeste selon les données publiées par la DREES fin septembre 2025. La France se situait alors légèrement en dessous, avec 14,3 % de pauvres. Mais en 2023, le taux a grimpé à 15,4 %, soit 9,8 millions de personnes. Cette hausse est attribuée à la combinaison de l’inflation, de la hausse des loyers et du ralentissement de la redistribution.

Au niveau européen, les écarts restent forts : certains pays nordiques affichent des taux proches de 12 %, tandis que d’autres, en Europe de l’Est, dépassent les 20 %. Le patrimoine joue un rôle central : les ménages propriétaires, même avec des revenus modestes, sont moins exposés que les locataires. Dans tous les cas, la définition harmonisée permet de comparer la pauvreté et de situer les inégalités de revenu.

L’Union européenne s’est fixé un objectif : réduire de 15 millions le nombre de personnes à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale d’ici 2030. Mais les dernières données montrent que la trajectoire est incertaine, notamment en France où le taux progresse au lieu de baisser.

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