Espagne : des émissions de CO2 folles dues aux incendies
Entre gaz à effet de serre et particules fines, les émissions des grands incendies de l’été, à commencer par l’Espagne, ne sont pas sans conséquences.

En quelques jours de feux de forêt dans la péninsule ibérique, fumées et gaz à effet de serre ont fortement dégradé la qualité de l’air sur une partie de l’Europe.
Des records battus en Espagne
Si en France, l’Aude a été ravagée par les flammes, l’Espagne et le Portugal ont également été durement touchée cet été, en pleine vague de chaleur. Les fumées de ces incendies ont changé de couleur le ciel durant des jours, en sus des sables venus du Sahara et portés par les vents. Mais au delà des 382 000 hectares ravagés par les flammes, ce sont aussi les émissions de CO2 dans l’atmosphère qui laisseront des traces durables.
En effet, ces émissions record ont durablement dégradé la qualité de l’air. Il faut dire qu’en à peine deux semaines, ces gaz à effet de serre ont atteint un niveau jamais vu depuis 23 ans, selon les données enregistrées par l’observatoire européen Copernicus. Le plus haut niveau annuel jamais enregistré en Espagne. Ce sont 22 millions de tonnes de CO2 qui sont venues polluer l’atmosphère, un chiffre encore provisoire car ces incendies en Espagne ne sont pas encore achevés. Côté Portugal, les émissions constatées ont avoisiné les 10 millions de tonnes de CO2.
Des fumées chargées en particules fines
« L’intensité des incendies de forêt qui ravagent la péninsule ibérique a augmenté à un rythme sans précédent selon les données du Service Copernicus de surveillance de l’atmosphère (CAMS), explique l’organisme de surveillance. Jusqu’au 14 août, alors que de nombreux grands incendies en Espagne et au Portugal étaient hors de contrôle, les données indiquaient des émissions relativement moyennes pour la période de l’année, malgré plusieurs incendies actifs importants. En une semaine seulement, les émissions de l’Espagne ont augmenté de façon spectaculaire, atteignant le niveau annuel total d’émissions dues aux incendies le plus élevé depuis 2003. »
Ces feux de forêt massifs ont également libéré des fumées chargées en particules fines, dangereuses pour la santé. Selon Copernicus, « les prévisions du CAMS concernant les particules fines PM2,5 montrent une augmentation des concentrations dans toute la péninsule ibérique, avec une qualité de l’air fortement dégradée jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres des incendies, avec des concentrations bien supérieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé pour la qualité de l’air. »
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