Eolien off-shore, entre développement de filière et bataille en mer

Rédigé par Jack, le 7 May 2014, à 15 h 45 min
Eolien off-shore, entre développement de filière et bataille en mer
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Les deux grandes puissances maritimes européennes, l’Angleterre et la France, se lancent dans la construction des éoliennes off-shore. Tandis que l’actualité montre le dynamisme de la filière, des oppositions commencent à se faire jour. D’un côté les industriels qui tentent d’optimiser la capacité des technologies, de l’autre les associations professionnelles et environnementales qui s’inquiètent sur les conditions d’implantation…

EMR : quand l’éolien off-shore se développe…

Si les objectifs fixés par les deux pays ne sont pas les mêmes, l’échéance de 2020 sera un premier révélateur de l’avancement des projets. Tandis que le Grenelle prévoit l’installation de 6000 MW en mer d’ici la fin de la décennie, le gouvernement britannique s’est fixé l’objectif d’atteindre une puissance de 8 à 15 gigawatts au large de ses côtes. En termes d’espace disponible, le département de géographie de l’université de Reading recense 5000 km en incluant l’Angleterre, l’Irlande du Nord, et le Pays de Galles ; alors que l’Institut Français de l’Environnement mesure approximativement 9000 km pour le littoral.

Si les objectifs sont ambitieux, l’avancée des chantiers et les calendriers retenus prouvent qu’ils auront beaucoup de difficultés d’être tenus dans les deux cas. En France, un premier appel d’offres a été lancé en 2011, les quatre sites retenus seront mis en service entre 2017 et 2019 par le consortium Alstom/EDF/WPD : Courseulles-sur-Mer, Fécamp, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire. En 2013, deux autres chantiers ont fait l’objet d’une mise en concurrence, le Tréport et Noirmoutier, dont l’attribution n’est pas encore connue et qui devraient rentrer en service entre 2021 et 2023. Les deux tranches sont évaluées à respectivement 2000 et 1000 mégawatts, soit 3 GW au total, loin des objectifs du Grenelle.

eoliennes-offshore-ALe Royaume-Uni avance plus rapidement

En Angleterre, les avancées sont plus rapides, aujourd’hui, « 22 parcs éoliens opérationnels au large avec 3653 MW de capacité et 1,4GW en construction d’après le Département du Royaume-Uni de l’Energie et du Changement Climatique ». Les dernières éoliennes en date ont également été confiées à l’électricien français, soit 27 éoliennes d’une puissance de 62MW qui devront alimenter 40 000 foyers en électricité verte sur le site de Tesside. Pourtant les autorités et les industriels rencontrent aussi quelques difficultés, on apprenait ainsi que le consortium de RWE, SSE, Statkraft et Statoil a dû revoir ses projets à la baisse en Mer du Nord, passant d’une capacité totale de 9GW à 7,2GW.

L’éolien off-shore n’est pas sans conséquence

fleche-nota-benePour avancer sur ces dossiers, la concertation est de rigueur. En effet, les associations professionnelles et environnementales disposent d’importantes capacités de contestation et de blocage. Au Royaume Unis, c’est la Royal Society for the Protection of Birds (RSPB) qui a d’abord tenu à alerter sur les risques concernant la faune et la flore. Avec son soutien, les îles britanniques ont ainsi pu arriver à plus de 50 % des objectifs annoncés, alors qu’en France le cap des 50 %, ne sera franchi qu’au mieux en 2021. En effet, de nombreuses fractures divisent les acteurs concernés, d’abord plusieurs industriels espèrent gagner les appels d’offres, ensuite le monde de la pêche fait également entendre ses revendications.

éoliennes-marines-offshore géantesL’autre consortium qui espère obtenir les prochains sites se compose d’Areva, GDF Suez, et d’EPD-R, et ne manque pas de susciter des controverses. D’abord sur la question de l’emploi, en effet comme l’explique le Président du Conseil Régional des Pays de la Loire, M. Jacques Auxiette, « nous assistons à la naissance d’une vraie filière industrielle ». C’est pourquoi il est particulièrement vigilent sur les choix de localisation des industriels, or, « alors qu’Alstom se concentre sur la façade atlantique avec STX, Areva mise apparemment sur la création de synergies avec ses projets en cours de développement outre-Manche». De plus, comme le souligne également Thierry Muller, directeur général d’EDF EN Services : « nous avons fait le choix d’internaliser les compétences stratégiques pour pouvoir maintenir les équipements sur le long terme », ainsi précise l’Usine nouvelle, de nouvelles formations s’ouvrent dans les lycées Maupassant à Fécamp et Jules Verne à Mondeville (Calvados).

fleche-nota-benePar ailleurs, les 1res Assises nationales des Énergies Marines renouvelables qui se sont déroulées le 8 avril dernier montrent la complexité des intérêts enjeux. C’est à cette occasion notamment que le président de l’Association France Energie Eolienne, Frédéric Lanoë plaidait pour « un rééquilibrage » entre les constructeurs, omettant de préciser qu’il occupait également la direction du groupe portugais EDP-R, associé à Arveva. Enfin, la FEE aurait commis une autre erreur selon le site Youphil qui relaye notamment un communiqué du comité régional de la pêche. Ce dernier dénonce notamment les méthodes de l’association professionnelle : « Nous sommes très honorés d’apprendre qu’il y a des possibilités d’implantation d’éoliennes flottantes dans nos secteurs historiques d’activités. Évidemment, la pêche ligérienne n’a pas été informée de cette annonce. Nous trouvons la démarche assez maladroite pour ne pas dire agressive ».

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Je réagis

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8 commentaires Donnez votre avis
  1. @lolita
    C’est usant , dés qu’il y a une discussion sur l’énergie, de voir ressortir ce vieux Nikolas Tesla. C’était certes un inventeur génial, mais depuis 70 ans personne n’a jamais pu mettre en évidence son « énergie libre », qui reste un fantasme.

  2. veteranstoday.com/2014/04/22/prophet-or-profit-nikola-teslas-vision-vs-j-p-morgans-greed/

  3. midilibre.fr/2014/05/08/la-region-a-la-pointe-en-eolien-et-photovoltaique,858355.php#xtor=EPR-2-[Newsletter]-20140509-[Zone_info]

  4. Lolita,
    Il faudrait t’informer sur d’autres sites !
    – Belgique: l’éolien bien moins coûteux que le nucléaire (étude gouvernementale) : objectifterre.over-blog.org/2014/04/belgique-l-eolien-bien-moins-couteux-que-le-nucleaire-etude-gouvernementale.html
    – Le solaire, une énergie déjà rentable : lesechos.fr/opinions/analyses/0203418283823-le-solaire-une-energie-deja-rentable-663815.php
    – AWEN, l’atoll des sèves océanes qui peut changer le monde de l’énergie : seatec.over-blog.com/2014/04/awen-l-atoll-soleil-vent-mer-qui-va-changer-le-monde-de-l-energie.html

  5. Bonjour lolita
    pour te répondre, les lobby du nucléaire et des grands propriétaires terriens rassemblés sous le vocable de « Vent de raison » présidé par notre grand président Valéry Giscard d’Estaing racontent énormément de bobard sur les énergies éoliennes pour ridiculiser cette approche industrielle. Dans le coût d’une éolienne est compris aussi celui de son démentiellement, mais ans le nucléaire jamais, et ne parlons pas des effets à long terme des déchets; Les nouvelles centrales au Thorium sont presque au point depuis 10ans et le seront encore pendant 10 ans au moins, car réaliser une centrale en labo n’est pas la réaliser sur le terrain vrai, c’est l’arlésienne de l’énergie. Les centrales nucléaires en France sont au bout du rouleau ou presque, alors avant de jouer à Tchernobyl où on ne parle pas de « combien de morts » mais « combien de survivants » il vaut mieux mettre des éoliennes, tant pis pour Areva, il doit se recycler.

    • je n’ai jamais dit que j’étais pour les centrales nucléaires, j’ai lu en son temps « les centrales atomiques du diable » de Gunther Schwab – et je sais que les centrales au thorium étaient prêtent en même temps que celle à l’uranium – mais que le choix a été fait pour rentabiliser les recherches …….

      Je ne crois pas à la centralisation –

      je me demande pourquoi on ne peut se pencher sur les travaux de Nikola Tesla – et c’est maintenant GE électrique qui veut racheter Alstom – Général électrique qui boycotté TESLA

    • veteranstoday.com/2014/04/22/prophet-or-profit-nikola-teslas-vision-vs-j-p-morgans-greed/

      ~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

      Vers 1900, le cadre de base fut mis en place pour ce qui est de l’architecture industrielle qui régit toujours bien des aspects de notre civilisation globale. Un immigrant serbe qui s’installa à New York du nom de Nikola Tesla, était et de loin, le plus brillant des inventeurs qui émergea à une époque où il était possible de concevoir et d’appliquer de nouvelles technologies complexes aux frontières s’étendant rapidement de la science.

      Tesla travailla avec George Westinghouse sur le courant alternatif, CA. Leurs réalisations le long de ces lignes de recherche dépassèrent de loin celles de Thomas Edison et de son entreprise de la General Electric of Direct Current ou CD (courant continu). Après avoir emporté le contrat de l’illumination électrique de la World’s Columbian Exposition de Chicago en 1893, le système de CA de Tesla fut rapidement adopté comme le standard des utilités électriques d’abord aux Etats-Unis puis à travers le monde.

      L’aimant à pétrole, John D. Rockefeller, réagit à la popularité croissante de l’illumination électrique, qui coupait l’herbe sous le pied de la technologie de la lampe à kerosène, en soutenant l’entreprise automobile d’Henry Ford. L’entreprise Ford, basée à Detroit, aiderait dès lors à fortifier le concept du moteur à combustion ingurgitant du pétrole, comme le moyen principal de transport et de locomotion. Rockefeller soutint Ford parce qu’il avait peur que Tesla fut en mesure de limiter l’ampleur de l’industrie du pétrole en créant et en aidant à la construction de véhicules électriques bien meilleur marché et moins chers à faire fonctionner.

      Avec la construction en 1894 de centrales énergétiques qui fonctionnaient gràce à la puissance de l’eau des chutes du Niagara, Tesla et Westinghouse renforcèrent leur système de génèse, de transport et d’utilisation de gros volume d’électricité en CA. A 38 ans, Tesla commençait juste la partie la plus productive de sa carrière et appliquant de véritables révolutions scientifiques incluant quelques unes de ses propres découvertes, au développement d’un changement de paradigme technologique.

      Dans ses présentations publiques légendaires, Tesla introduisit bon nombre de nouvelles théories, incluant celles qui permettaient de faire fonctionner des systèmes électriques sans fil.

      Pendant un certain temps, bon nombrfe des financiers les plus importants entrèrent en compétition les uns avec les autres pour investir dans les projets de Tesla ; puis éventuellement, le plus prominent banquier de sa génération, J.P Morgan, devint le soutien financier exclusif de Tesla pendant la période où il expérimentait le plus utilisant la terre elle-même plutôt que des fils, pour conduire le courant.

      D’abord à Colorado Springs, puis avec son installation de Wardenclyffe sur l’île de Long Island de New York, Tesla travailla sur difféfrentes façons de tirer de l’électricité de l’ionosphère, la couche la plus extérieure de l’atmosphère terrestre. Il combina son travail d’utilisation des systèmes naturels d’interaction électrique entre des moyens sans fil pour communiquer des textes, des photos et du son. Il est dit que Morgan se retourna contre Tesla lorsqu’il réalisa pleinement les implications technologiques révolutionnaires de son travail. Le financier, qui était un fil conducteur entre la famille Rothschild d’Europe et les intérêts financiers américains, se plaignit de manière fameuse que les inovations technologiques de Tesla étaient ennuyeuses parce qu’il n’était plus clair du tout de savoir comment on pourrait alors imposer les compteurs pour acheter et vendre l’énergie.

      Morgan pouvait bien voir que la motivation première de Tesla n’était pas du tout l’argent mais d’émanciper l’humanité avec de nouvelles formes de technologies qui libéreraient les gens de l’obscurité, des corvées et de formes variées d’oppression du haut vers le bas. Ni Morgan, ni bien sûr la classe qu’il représente, ne partageaient le but de Tesla de conduire des recherches et un développement pour rendre la vie plus facile aux gens avec de meilleures façons de faire fonctionner le système en accord plutôt que contre les schémas prévalents de la Nature, incluant ce qui est le mieux pour l’humanité. Tesla fut victime d’une dépression nerveuse après 1904 lorsque Morgan le trahît. La célèbre tour de Tesla et son laboratoire de Wardenclyffe furent subséquemment détruits alors même que Morgan plaçait beaucoup d’obstacles sur le chemin de l’inventeur pour obtenir d’autres supports financiers. Les quatre décennies qui suivirent dans la vie de Tesla demeurent enveloppées de mystère.

      Certains pensent que Tesla récupéra totalement et qu’il retourna à son travail en secret avec de nouveaux soutiens financiers non divulgués. D’autres croient que ses inventions secrètes incluent des engins de télétransportation et de communication avec d’autres formes de vie dans l’univers. Quoi qui transpira, le FBI intervint pour saisir tous ses documents et prototypes après sa mort dans la misère en 1943.

      Il y a de bonnes raisons de croire que jusqu’à aujourd’hui, l’armée américaine continue d’exploiter les inventions et les théories de Tesla de façon qui viole directement la philosophie de la personne qui fut peut-être l’inventeur le plus talentueux et le plus inspiré que l’humanité ait jamais connue. Un des meilleurs exemples est l’abomination militaire qu’est le HAARP, le High Frequency Active Auroral Research Program basé en Alaska. Plutôt que de suivre le principe de Tesla pour dériver l’énergie électrique de l’ionosphère pour donner à l’humanité une énergie libre (et inépuisable), HAARP est devenu le véhicule pour faire avancer le but de ce que l’armée américaine a appelé la “full spectrum dominance”, c’est à dire l’hégémonie totale.

      Parmi ces systèmes d’armement électromagnétique développés par les techniciens du HAARP, se situent, très probablement, des outils pour assister dans la transformation climatique et météorologique et la création de tremblements de terre ciblés. De telles interventions hostiles dans le flux harmonieux de la Nature est contre tout ce que Tesla représentait.

      A posteriori, il est clair que l’humanité fut forcée de prendre un bien mauvais virage au début du XXème siècle lorsqu’il fallut établir les bases des systèmes de génèse, de transformation et d’utilisation de l’énergie. Tandis que ses premières inovations furent adoptées sur la base du courant alternatif pour une électrification mondiale, les théories plus avancées de Tesla fuent rejetées afin de libérer la voie pour plus de développement de moyens plus primitifs mais plus profitables financièrement pour faire fonctionner les moteurs du commerce.

      Les conséquences de notre mauvais virage des années 1900 se révèlent dans les obscénités grotesques de la dérivation de l’énergie d’activités écologiquement désastreuses comme la fracturation hydraulique et l’exploitation des sables bitumeux d’Alberta au Canada. Encore plus évident est la véritable insanité du business de l’énergie dans sa forme courante d’holocauste radioactif au ralenti qui est disséminé aux quatres coins de la Terre par Fukushima. Ce désastre est toujours dans sa phase enfantine.

      Beaucoup dépend de la façon dont nous revisiterons ce mauvais tournant que l’humanité fut forcée de prendre. Il est toujours en notre pouvoir de retourner à la vision de Nikola Tesla pour une politique économique mondiale de paix, d’harmonie et d’égalité. Nous pouvons toujours nous détourner de la vision de l’énegie pour le profit historiquement promue par les Morgan, Rockefeller, Edison et Ford.

  6. lu sur un blog (mais pas que sur celui là) :

    « Puisque je fais référence aux éoliennes, point n’est besoin de revenir sur leurs multiples aspects négatifs, mais quand même :

    – Comme dirait M. de La Palice, elles ne tournent que lorsqu’il y a du vent, mais pas trop fort ! Elles doivent donc être complétées par des centrales classiques (gaz, charbon = CO2).

    – Le coût de revient du kW est proche de celui des centrales thermiques mais reste 4 fois supérieur à celui des centrales nucléaires actuelles.

    – Il faut 750 éoliennes terrestres pour produire autant d’électricité qu’un réacteur. On projette que moins d’unités en mer (environ 450) produiront autant, parce que mieux disposées. Je laisse aux matheux le calcul du nombre de moulins à vent nécessaires pour répondre à la consommation nationale.

    – La pollution visuelle, sonore et ornithologique, ainsi que la dégradation des paysages, est-elle moins pernicieuse qu’une hypothétique pollution des sols ou des eaux ? Quant à la nouvelle politique des implantations en mer, il vaudrait mieux chercher du côté de Clipperton ou Europa que devant La Baule, Deauville ou Saint-Jean-de-Luz. »

    vive AREVA

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