Voici venue la seconde semaine de l’expérience : « consommer sans les grandes surfaces« . Je vais vous expliquer comment je me suis adapté à un nouveau régime de consommation, en particulier alimentaire, excluant les grandes surfaces de mes lieux d’approvisionnement.
Je vais également tenter de répondre à l’ensemble des questions et autres interrogations que vous m’avez adressées en commentaires suite à la première partie de l’article.
Grandes surfaces … ?
Pour commencer il me semble important de resituer la définition du terme « grande surface » telle que je la vois.
Précision sémantique : je place dans le domaine des grandes surfaces les très grands magasins mais également les enseignes de la grande distribution de plus petite facture : Carrefour market, city et autres petit Casino, ou épiceries dont les produits proviennent clairement de grandes surfaces pour y être revendus avec une marge supplémentaire.
Rappel du défi : le sujet consistera à palier aux grandes surfaces durant un mois, en gérant les nouveaux lieux d’approvisionnement, le choix des produits achetés lors d’un repas à l’extérieur, selon les préceptes d’une alimentation locale et bénéfique pour la santé du consommateur, mais également pour l’économie locale et la diversité en fin de compte.
Un sujet célibataire sans enfants : j’applique le thème à ma situation personnelle : célibataire sans enfants vivant en ville. Cela implique que je dispose de diverses sources d’approvisionnement alimentaire, entre les marchés, Biocoop ou autres établissements hybrides. Il est bien entendu plus simple pour moi de m’adapter à ce mode de consommation que pour un couple avec quelques enfants, ou une personne vivant dans une campagne un peu isolée.
Le budget de l’opération sans supermarché
Le budget, adaptable au nouveau comportement de consommation : au début, on se dit « tout va être plus cher ». Et on se rend vite compte de plusieurs choses :
- Pour l’alimentaire pur, fruits et légumes de saison sont moins chers généralement, au marché ou en biocoop, que dans les grandes surfaces. Mais il faut repérer le meilleur distributeur.
- Les produits de saison répondent bien plus que les consommables importés aux besoins de l’organisme à une saison voulue.
- Pour tout ce qui n’est pas alimentaire, en Biocoop, tout est très cher. Vraiment. Je suis à Lille. Alors, imaginons qu’à Paris ce doit être hors de prix. (vous confirmez les parisiens ?) Les grandes surfaces répondent à un comportement de consommation large, nos besoins sont spécifiques. Alors pourquoi ne pas se concentrer sur l’essentiel ? Eviter les grandes surfaces implique de sortir d’un contexte de « surconsommation« .
Pour cette première semaine, j’estime en avoir eu pour environ 40 euros. Tout compris. Sans aller une seule fois en grande surface. Je n’ai eu besoin que d’alimentaire (et de cadeaux de Noël :)).
La nature offre ce qu’il y a de mieux sous nos pieds
Ainsi, radis noir, carottes, panais, courge (pâtisson), pommes et poires, ont constitué mes apports en légumes et fruits. Ils sont de saison, locaux (produits à moins de 40 km du lieu de consommation et vendus sur un marché local), et peu chers.
- Pour une semaine, en en mangeant tous les jours, mon budget fruits/légumes n’a jamais dépassé les 15 euros.
Mention spéciale au radis noir, (photo) légume que j’avais un peu oublié, et qui est bourré de vitamine C. C’est un peu l’orange du nord de la France… Sans aller jusqu’à en manger un le matin au réveil, ceci illustre très bien la spécificité régionale et saisonnière des aliments…
- J’ai également acheté des oeufs, sources de protéines, car je savais bien que je consommerai par la force des choses, peu de viande.