Ce n’est pas vraiment une rumeur mais un fait : les crèmes solaires présentent un certain danger, et notamment une toxicité pour l’environnement et l’Homme. On les accuse aussi de ne pas apporter une protection complète contre le soleil. Quelle attitude adopter ? Quels sont les faits ? Faisons le point sur la crème solaire.
Cet article fait partie d’une série : les dangers de la crème solaire
Les substances que nous cache la crème solaire
Crème solaire et santé : incompatibles ?
Pour le deuxième article de cette série sur la crème solaire, nous allons nous concentrer plus particulièrement sur les dommages causés par la crème solaire à l’environnement, avant d’examiner les conséquences sur la santé plus en détail dans des articles suivants.
Crème solaire : comme un poison dans l’eau
Les nanoparticules sont aussi dans la crème solaire ?
Nous avons déjà évoqué les nanoparticules dans l’article relatif à l’effet des nanoparticules cosmétiques sur la santé.
Nanotubes de dioxyde de titane © CC, Argonne National Laboratory
Si l’on en croit les fabricants, il n’y aurait pas de nanoparticules dans leurs produits. Problème : on ne peut pas les détecter à l’heure actuelle. Il faut donc se fier aux déclarations des fabricants de crème solaire.
L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane plus encore sont souvent utilisés dans les crèmes solaires. Le dioxyde de titane est souvent très présent quand l’indice est élevé. On le repère assez facilement car il blanchit la peau, ce qui ne plaît souvent pas aux utilisateurs. Certains industriels réduisent donc cette substance chimique à l’état de nanoparticules. Le résultat n’est plus blanc, ce qui est un bon indicateur, au passage, de la présence de nanoparticules, si l’indice de protection est élevé.
Des nanoparticules dans l’océan, une réalité
Outre le danger potentiel pour la santé, les nanoparticules constituent une catastrophe pour l’environnement et notamment les écosystèmes aquatiques. A l’instar des microbilles des cosmétiques envahissant l’océan, les nanoparticules se trouvent évacuées par les eaux usées.
Une étude de l’Université de Toledo dans l’Ohio (Etats-Unis) démontrait en mars 2009 que le dioxyde de titane éliminait en partie les micro-organismes participant au traitement des eaux usées. Les nanoparticules finissent ensuite leur course dans l’océan. Avec la crème solaire, le processus est encore plus rapide : la baignade les y envoie directement.
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