Ce n’est pas vraiment une rumeur mais un fait : les crèmes solaires présentent un certain danger, et notamment une toxicité pour l’environnement et l’Homme. On les accuse aussi de ne pas apporter une protection complète contre le soleil. Quelle attitude adopter ? Quels sont les faits ? Faisons le point sur la crème solaire.
Les études concernées par ces derniers articles, bien que très sérieuses et faisant elles-même référence à d’autres études poussées, sont à considérer avec prudence car elles sont récentes et qu’on manque encore de recul sur la question.
Cet article fait partie d’une série : les dangers de la crème solaire
Les substances que nous cache…
Crème solaire et santé : incompatibles ?
- 6ème partie : Quelle protection efficace au soleil ? (à venir très prochainement)
Les études sont récentes. Comme nous vous l’expliquions récemment, plus d’un scientifique suppose que les produits chimiques présents dans la crème solaire pénètrent mieux le corps que ce qu’on pouvait supposer auparavant.
Si, plus de dix ans en arrière, une étude menée par des chercheurs australiens le montrait déjà1, des études relativement récentes continuent d’étudier ce phénomène2. Petit bémol pour la recherche : les incertitudes persistent à cause de la présence de nanoparticules, impossible à quantifier et à tracer. On suppose plus qu’on ne peut prouver.
Crème solaire : lutter contre le cancer, vraiment ?
C’est un message intégré : chaque année on vous dit de mettre de la crème solaire pour protéger la peau du vieillissement et lutter contre le cancer de la peau. De nombreux scientifiques considèrent pourtant cette injonction comme une intox sérieuse.
Le nombre de cancers de la peau progresse en tout cas sérieusement depuis les années 60, spécialement le nombre de mélanomes. Une étude publiée en 2009 révèle que le nombre de mélanome n’a cessé d’augmenter pour toutes les populations de type caucasienne3, ils ont même triplé ces 45 dernières années selon l’OMS.
L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Suisse sont même particulièrement touchées. En Croatie aussi on prend les choses très au sérieux et les mélanomes ont augmenté de 300 % en 40 ans malgré des campagnes importantes.
Si les populations utilisent de la crème solaire en suivant les campagnes de prévention, et que les mélanomes sont plus présents, que faut-il en déduire ? Il n’y a qu’un pas à franchir, ce qu’on fait plusieurs équipes scientifiques.
© CC, Jacob Patton
La crème solaire ne protégerait pas du cancer de la peau
Les statistiques sont formelles : on vend plus de crème solaire qu’auparavant, mais les cancers cutanés augmentent également. Résultat : on a commencé à s’interroger récemment sur ce paradoxe et on peut lire dans un article scientifique de 20092 : « On peut suggérer de manière raisonnable que les crèmes solaires ne préviennent pas le développement de mélanomes chez l’Homme, en absorbant principalement les UVB » (et beaucoup moins les UVA).
En gros, des campagnes pleines de bonnes intentions feraient pire que mieux, du fait d’une information trop générale. Plusieurs articles de recherche suggèrent depuis que les crèmes solaires augmentent le risque de cancer de la peau, pour ces raisons-là4.
UVB, UVA et infrarouges
Ainsi, la partie du spectre qui provoque le coup de soleil est celle des ultraviolets B (UVB). Les crèmes solaires ont donc eu pour mission de bloquer les UVB dans un premier temps. Les UVA, eux, ne provoquent pas de coup de soleil mais pénètrent la peau en profondeur. C’est cette action qui fait vieillir la peau et provoque des mutations à l’origine des cancers. Bon nombre de cancers ont été provoqués pour cette raison : la protection est alors incomplète.