Comment combattre l’obsolescence programmée

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 4 Apr 2013, à 15 h 01 min
Comment combattre l’obsolescence programmée
Précédent
Suivant

L’obsolescence programmée est une stratégie malheureusement courante pour les entreprises consistant à planifier « la mort prématurée » de leurs produits. Cela oblige les consommateurs à en acheter de nouveaux. Face à la recrudescence de ces procédés aberrants, le Gouvernement envisage une loi pour lutter contre l’obsolescence programmée. En attendant, il existe quelques moyens pour résister au cercle infernal de l’obsolescence programmée.

L’obsolescence programmée, un modèle aberrant

L’obsolescence programmée ou planifiée est le processus par lequel une entreprise met en place dès la conception du produit une stratégie visant à diminuer la durée de vie du produit ou l’attractivité de celui-ci. Elle crée ainsi en permanence chez le consommateur un besoin de racheter un nouveau produit en substitution.

Autrement dit, ces produits de consommation, souvent des produits high-tech, sont prévus pour ne plus fonctionner ou être passés de mode après un certain temps (court) d’utilisation afin de forcer le consommateur à les remplacer. Cette technique est particulièrement utilisée par les constructeurs d’appareils électroniques (ordinateurs, téléphones, consoles, etc.) et électroménagers.

Les 2 types d’obsolescence programmée

L’obsolescence programmée est double :

  • elle peut être « fonctionnelle », lorsque le produit finit par ne plus répondre aux nouveaux usages attendus, pour des raisons techniques (exemple incompatibilité avec de nouveaux équipements), réglementaires et/ou économiques.
  • elle peut être « d’évolution » lorsque le produit finit par ne plus répondre aux envies des utilisateurs qui souhaitent acquérir un nouveau modèle du fait d’une évolution de fonctionnalité ou de design.

L’iPhone, avec la sortie de ses différentes versions, en apporte un parfait exemple. Lire : iPhone 5, piège à c.. pour l’écologie et le consommateur

Ce modèle de croissance est aberrant et fonctionne en dépit du bon sens. Le consommateur devient de cette manière à la fois victime et complice, puisqu’il entretient, souvent malgré lui mais pas toujours ce système court-termiste et gaspilleur : victime car les produits sont conçus pour ne pas être réparables et complice car il cède peut-être trop facilement aux sirènes de la mode…

L’environnement en pâtit lui aussi puisque les EEE (Equipements Électriques et Électroniques) génèrent des impacts environnementaux lourds : l’énergie grise qu’ils emploient, l’utilisation de ressources, les émissions de gaz à effet de serre ou encore la pollution des milieux par des substances toxiques sur l’ensemble de leur cycle de vie depuis leur production jusqu’à leur élimination.

Quel choix s’offre alors à ceux qui ne courent pas après le dernier iPhone ou qui ne changent pas forcément d’ordinateur portable chaque année ? Comment empêcher les fabricants d’avoir recours à l’obsolescence programmée ?

L’obsolescence programmée en Europe

Des garanties plus longues existent déjà chez certains de nos voisins européens, par exemple 6 ans au Royaume Uni. D’après une étude allemande, allonger la durée de vie des biens de consommation permettrait des économies annuelles pour les consommateurs allemands de 65 milliards à 137 milliards d’euros.

La firme Apple a été condamnée par la justice italienne à 900 000 euros d’amende pour avoir incité les clients de ses produits à souscrire une garantie payante recouvrant en partie la garantie légale gratuite.

*

> Page suivante : Comment lutter contre l’obsolescence programmée

Pour vous c'est un clic, pour nous c'est beaucoup !
consoGlobe vous recommande aussi...



Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

11 commentaires Donnez votre avis
  1. J’ai un PC DELL (tour) acheté en 2017. DELL m’a relancé plusieurs fois pour prolonger ma garantie mais quand j’ai rempli le dossier DELL a refusé cette prolongation car mon PC est « obsolescent ». Pire, DELL me propose de le remplacer par un PC portable !!!
    Bref, je pense que DELL devrait être condamné pour abus de confiance.

  2. Bonjour, je fais parti des gens qui répare beaucoup mais il faudrait aussi faire baisser les prix des pièces détachées car quand on a par exemple une carte électronique de lave linge de plus de 5 ans qui coute la moitié du prix d’une machine neuve ça n’encourage pas vraiment.

  3. pour l’ancre utiliser le systeme d’ancre en continu

    • Vous pouvez en dire plus sur cette utilisation ? Comment faites vous ?

  4. Bonjour
    j’ai une imprimante HP laserjet P1102. lorsque la cartouche a été vidée, j’ai acheté sur le net la poudre pour la recharger. Passé un certain temps, l’impression est devenue extrêmement grise et à peine lisible. En même temps, l’imprimante déclare « niveau de toner faible »

    mais en examinant ce qui devait être noir et qu’elle me rendait gris pâle, je voyais une trame, et non pas du gris.

    pourquoi un aplat 100% noir peut il se retrouver tramé gris pâle par manque de tuner ??? hum ! quelque chose de louche là dessous !

    j’ai acheté une mini puce pour remplacer la puce de la cartouche d’encre. Et tout a coup la situation a changé. Je n’ai toujours pas mon vrai noir, mais tout à coup l’impression s’est très nettement améliorée !

    Comme quoi, lorsque nous avez imprimé X pages, si votre toner n’est pas vide, qu’à cela ne tienne, votre imprimante tient à vous le faire croire ! pour vous forcer à remplacer la cartouche !

    • Bonjour, où avez vous trouvé cette puce, cela m’intéresse de tester ça ?! MEmerci d’avance

  5. Il existe des patches informatiques (micro-programmes) pour lutter contre (voire inhiber) l’obsolescence des imprimantes jet d’encre. faites une recherche…

  6. Il ne faut pas oublier l’escroquerie des imprimantes à jet d’encre.
    Celle-ci sont conçues pour gaspiller l’encre, qui a été payée à prix d’or, et qui va se retrouver dans une grosse éponge cachée dans le socle.
    Cette encre se retrouve dans l’éponge via les cycles de « nettoyage » ou d' »initialisation » qui consiste à faire fonctionner les têtes d’impression à vide.
    Le problème est que ce « nettoyage » se fait de plus en plus fréquent en fonction de l’âge de l’imprimante, ce que j’ai pu observer sur des produits Epson et Canon. Et même si on n’utilise que la partie scanner dans le cas des multifonctions. Arrivé à 3 ans d’utilisation peu fréquente, ma CANON MP610 consomme beaucoup plus d’encre dans l’éponge qu’en impression.
    Et pour ceux qui ne veulent pas rebuter leur « gouffre à encre », il y a aussi un compteur qui empêche définitivement le fonctionnement au-delà d’un certain nombre d’impressions.
    Tout est prévu dans le firmware dès la conception du produit. Il est mmême probable que ce firmware s’adapte aux réglementations locales. Il suffirait d’un réglement Européen pour stopper instantanément cette escroquerie.

    • C’est certain qu’il y beaucoup d’arnaque du côté des imprimantes. Par exemple avec ma Lexmarnack je n’imprime qu’en noir et blanc (et très rarement), mais mes cartouches de couleur se vident aussi, et à une allure supersonique…
      J’utilise des cartouches recyclées pour limiter un peu les dégâts, j’ai vu qu’on pouvait aussi les recharger soi-même avec une sorte de seringue, c’est une expérience à tenter…

    • Et j’ajouterai que lorsque l’éponge cachée sous le socle est pleine, l’imprimante cesse définitivement de fonctionner, sans aucun message d’erreur !

Moi aussi je donne mon avis