Bien sécher et stocker le bois de chauffage pour un hiver au chaud

Chaque hiver, le bois redevient un compagnon précieux pour de nombreux foyers. Or, une combustion efficace du bois est conditionnée par son niveau de séchage et sa qualité de stockage. Alors, comment préparer et entreposer correctement son bois pour garantir un chauffage optimal ? 

Rédigé par Cecile, le 26 Sep 2023, à 15 h 52 min
Bien sécher et stocker le bois de chauffage pour un hiver au chaud
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Le bois de chauffage est un choix écologique et économique pour se chauffer durant les longs mois d’hiver. Cependant, pour que sa combustion soit efficace et qu’il dégage le maximum de chaleur, le bois doit être suffisamment sec. Négliger cette étape expose au risque de gaspiller de l’énergie et d’encrasser davantage sa cheminée ou son poêle. Alors, comment préparer son bois pour l’hiver, comment déterminer son niveau de séchage et comment le stocker de la meilleure manière ? On fait le point.

Le séchage du bois de chauffage : une étape cruciale

Pourquoi sécher le bois ?

Lorsqu’un arbre est abattu, son bois est gorgé d’eau. Un bois fraîchement coupé peut contenir jusqu’à 50 % d’humidité. Brûler un tel bois n’est pas seulement inefficace en termes de chaleur, mais cela peut également produire plus de suie, d’encrassement et de créosote dans le conduit de votre cheminée ou poêle, augmentant notamment le risque d’incendie.

Comment sécher son bois de chauffage ?

Pour un séchage optimal, il est conseillé de couper son bois au printemps et de le laisser sécher pendant tout l’été. Après avoir été coupé, fendu et empilé, le bois doit être exposé au soleil et au vent. Un lieu aéré et ensoleillé est idéal. Il est essentiel de le surélever légèrement pour éviter le contact direct avec le sol, ce qui pourrait le rendre humide. Une simple palette en bois fera l’affaire.

A noter que la durée de séchage peut varier selon les essences de bois. En règle générale, il faut compter entre 18 et 24 mois pour les bois durs (chêne, hêtre…) et 6 à 12 mois pour les bois plus tendres (pin, sapin…).

Comment reconnaître un bois de chauffage suffisamment sec ?

Comment reconnaître un bois de chauffage suffisamment sec ?

Le son du bois

Un moyen simple de vérifier le degré de séchage de son bois est d’en frapper deux morceaux l’un contre l’autre. Un son clair et net indiquera que le bois est sec, tandis qu’un son sourd témoignera de sa teneur en eau.

L’apparence et le toucher

Un bois sec présente souvent des fissures à ses extrémités. Il est également nettement plus léger qu’un bois humide. En le touchant, vous ne devriez pas ressentir une sensation d’humidité sur la main.

L’usage d’un humidimètre

Si vous voulez être précis, l’utilisation d’un humidimètre pour bois peut s’avérer utile. Ce petit appareil vous donnera un pourcentage précis de l’humidité contenue dans votre bois. Pour une combustion idéale, le taux d’humidité devrait être inférieur à 20 %.

Le séchage du bois de chauffage : une étape cruciale

Lire aussi – Bois de chauffage : 4 astuces pratiques pour savoir si le bois est bien sec

Le stockage du bois de chauffage, primordial

Privilégier un lieu sec et aéré

Un abri extérieur, comme un auvent ou un abri de jardin, est idéal pour stocker votre bois. Si ce n’est pas possible, assurez-vous au moins que votre bois soit protégé de la pluie et de la neige.

Ne pas entreposer à même le sol

Tout comme pour le séchage, il est important de surélever le bois pour éviter l’humidité. Des palettes, des briques ou des parpaings peuvent aider à le garder hors sol.

Veiller à la circulation de l’air

Lorsque vous empilez votre bois, faites-le de manière à ce que l’air puisse circuler entre les bûches. Cela permettra d’éviter la moisissure et facilitera la poursuite du séchage si nécessaire.

Outre savoir stocker son bois et reconnaître lorsqu’il est suffisamment sec pour être brûlé, choisir le bon type de bois de chauffage est également primordial. Quelques explications ci-dessous.

Le stockage du bois de chauffage, primordial

Lire aussi – Stocker son bois de chauffage : ces erreurs courantes qui nuisent à son pouvoir calorifique

Choisir le bon type de bois pour un chauffage optimal

Les bois durs vs. les bois tendres

La différence entre bois durs et bois tendres va bien au-delà de la simple densité. Ces deux catégories de bois offrent des caractéristiques de combustion distinctes, qui influencent leur efficacité en tant que source de chauffage.

Les bois durs sont généralement issus d’arbres feuillus comme le chêne, le hêtre ou l’érable. Riches en fibres et en énergie, ils brûlent plus longtemps et dégagent plus de chaleur que les bois tendres. Leur combustion est également plus régulière et produira moins de créosote, une substance qui peut s’accumuler dans les cheminées et poêles, augmentant le risque d’incendie.

Les bois tendres proviennent souvent d’arbres conifères tels que le pin, le sapin ou l’épicéa. Plus légers, ils sont plus faciles à allumer et conviennent parfaitement pour démarrer un feu. Leur combustion est cependant plus rapide et peut produire plus de résine, ce qui peut à la fois encrasser l’appareil de chauffage et dégager une chaleur moins constante.

Il est donc courant d’utiliser une combinaison des deux types : un bois tendre pour démarrer le feu rapidement, suivi de bois dur pour maintenir une chaleur stable et durable.

Les essences à éviter

Tous les bois ne sont pas égaux lorsque l’on parle de chauffage. Certains peuvent même être problématiques. Le pin, par exemple, est riche en résine, ce qui peut engendrer une accumulation rapide de créosote dans le conduit de votre cheminée.

Le châtaignier et certains types d’eucalyptus ont tendance à éclater lorsqu’ils brûlent, projetant potentiellement des braises à l’extérieur de l’appareil de chauffage.

Les bois traités, peints ou vernis sont également à éviter car leur combustion peut dégager des toxines et polluants dangereux pour la santé et l’environnement.

Lorsque l’on choisit son bois de chauffage, il est donc crucial de se renseigner sur les caractéristiques des différentes essences disponibles, et de privilégier celles qui offrent un bon compromis entre pouvoir calorifique, durée de combustion et propreté du feu.

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