Un nouveau thermomètre pour les océans

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 8 Oct 2012, à 17 h 56 min
Un nouveau thermomètre pour les océans
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Les océans sont d’une importance capitale pour tous les individus vivant sur la Planète. Comment connaître leur état de santé ? Et surtout, comment, en connaissance de cause, pouvons-nous agir pour améliorer leur condition ? C’est l’objectif même d’Ocean Health Index, un nouvel outil qui mesure la santé des océans, en prenant en compte les paramètres économiques, sociaux et politiques.

L’état de santé des océans : c’est grave, docteur ?

Ocean Heath Index établit une note globale par pays définissant la santé des océans en fonction de ce que nous en faisons, nous, êtres humains.

L’outil comporte 10 items regroupant des paramètres écologiques, économiques, sociaux et politiques. Pour chacun, le pays peut totaliser un maximum de 100 points. Ensuite, la moyenne des 10 est calculée, conférant ainsi une note idéale de 100.
Ces 10 items correspondent à autant de façons pour nous de profiter des océans. Ainsi on retrouve la nourriture, le tourisme, la biodiversité, l’absorption du CO2 qui contribue ainsi à lutter contre l’effet de serre, la pêche artisanale…

133 pays possédant des côtes dans le monde ont été évalués. La note globale obtenue est de 60/100 avec bien sûr de grandes disparités. Les mauvais élèves n’atteignent pas la moyenne ou tout juste : Iran (45), Bulgarie (47) Vietnam (50). Ils représentent un tiers des pays notés. En haut du classement, on retrouve l’Ile de Jarvis (océan Pacifique avec 86 points), Les Seychelles (73) et les Pays-Bas (70)…

Pour Benjamin Halpern directeur du Center for Marine Assessment à la tête du projet Ocean Health Index, le score de 60 est plutôt positif, et il laisse en même temps place à une importante marge de progression.

Les bons élèves obtiennent ces résultats grâce à la mise en place de politiques favorables à une meilleure protection des océans, comme la pêche durable, des campagnes de protection du littoral et le développement de la pêche artisanale, entre autres.

La France fait mieux que la moyenne ; elle s’est vue attribuer un score honorable de 66/100. Elle obtient d’excellents résultats en termes de pêche artisanale (96/100), d’économie maritime (81) et de protection de la biodiversité (75). Ce qui fait descendre sa moyenne sont les aspects touristiques (27), la mise en valeur des espèces locales (46) et la protection des écosystèmes marins comme les récifs coralliens, les mangroves, etc. (49)

Pas de bonnet d’âne mais des actions positives

A quoi correspond cette note moyenne de 60/100 et surtout, à quoi cela peut-il bien servir ?

Les notes sont un moyen d’indiquer au pays concerné où se situent les efforts à fournir en priorité. Par exemple, des politiques encadrant de manière plus satisfaisante la pêche peuvent être mises en place, les professionnels du tourisme peuvent être encourager à s’orienter vers l’écotourisme, etc.

L’équipe américaine qui a développé l’Ocean Health Index s’est davantage attachée aux actions et aux moyens durables pouvant être mis en œuvre pour les océans, plutôt que de mettre en relief la pollution et combien l’Homme détruit les écosystèmes. Il s’agit donc là davantage d’un outil de gestion, de communication et même de sensibilisation, accessible au grand public.

Pour en savoir plus : www.oceanhealthindex.org

Source ; national geographic – Image à la une Sterling Zumbrunn

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Comment accorder de la crédibilité à cet indice quand une même qu’une île inhabitée n’a même pas 100/100….De qui se moque t-on ?

  2. @ Le Sann

    C’est grave docteur…

  3. apparemment, d’après cet indice, la situation de la pêche française n’est donc pas si catastrophique du point de vue de l’environnement, les principaux problèmes viendraient du tourisme, pourtant toute les campagnes sur la protection des océans dénoncent la situation des pêches et cherchent à promouvoir le tourisme comme alternative. Il y a un problème quelque part…

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