Le climato-sceptique Donald Trump brouille les cartes

Les défenseurs du climat ont été les premiers à s’inquiéter de l’élection du climats-sceptique Donald Trump à la tête des États-Unis, à la fin d’un scrutin qui a surpris le monde entier. Préparant son arrivée au pouvoir, celui-ci tempère ses attaques, tout en menaçant l’action contre les énergies renouvelables.

Rédigé par Stephen Boucher, le 24 Nov 2016, à 10 h 05 min
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Or Donald Trump, climato-sceptique, avait déclaré vouloir revenir sur l’Accord de Paris durant sa campagne électorale… Les défenseurs du climat se sont inquiétés pour une raison simple : la position de Donald Trump concernant le réchauffement climatique a toujours été claire : il n’y croit pas.

Donald Trump calme le jeu : il ne reviendra pas sur les accords de Paris

En tant que climato-sceptique convaincu, Donald Trump a toujours critiqué, tout au long de sa campagne, l’Accord de Paris de la COP 21 visant à limiter le réchauffement climatique dans le monde à seulement 2 degrés. Il a même déclaré qu’il allait revenir sur cet accord signé par l’administration Obama, qu’il considère comme un frein à la croissance des États-Unis et donc à son projet de rendre à l’Amérique, sa gloire, « Make America Great Again ».

La pression de la rue et des médias commencerait-elle toutefois à faire son effet ? Lors d’un entretien accordé au New York Times, l’homme de tous les provocations semble commencer à revenir sur certains de ses propos, déclarant qu’il regarderait l’Accord de Paris « de très près » et qu’il « reste ouvert sur cette question ».

De quoi espérer ? Du moins, de quoi brouiller les messages par rapport à ses propos de campagne, car il prononçait immédiatement avant, lundi 21 novembre, un discours en faveur de la libération de l’exploitation pétrolière, de la fracturation hydraulique pour l’exploitation des schistes bitumineux et du charbon prétendument « propre » aux États-Unis, en ligne avec son engagement de campagne de lever les limitations sur les énergies fossiles. Ces annonces sont visibles dans la vidéo ci-dessous (en anglais).

Donald Trump à la tête du deuxième pollueur mondial

Ce qui inquiète particulièrement les défenseurs du climat, c’est l’importance des États-Unis pour réussir à atteindre le but recherché : ce pays est le deuxième plus gros pollueur du monde derrière la Chine. Sans les États-Unis, il sera impossible de réduire le réchauffement climatique et d’éviter la catastrophe écologique qui enfle. Pour Donald Trump, le réchauffement climatique reste avant tout un « canular » inventé par les Chinois et la lutte contre celui-ci un frein à la compétitivité américaine.

Illustration bannière : Donald Trump – © stock_photo_world Shutterstock
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Stephen Boucher est anciennement directeur de programme à la Fondation européenne pour le Climat (European Climate Foundation), où il était responsable des...

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