Idéo. La mode éthique branchée

Rédigé par Consoglobe, le 18 Dec 2008, à 18 h 17 min
Idéo. La mode éthique branchée
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C’est une des pionnières de la mode écologique et éthique : Rachel Lin a fondé à 25 ans ideocollection dès 2002, avec Antoinette Giorgi, 38 ans. Comment ont-elles réussi à conjuguer l’éthique, le bio et un style contemporain ? Rachel nous raconte.

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Antoinette Giorgi et Rachel Lin


ConsoGlobe : Dites-nous quand tout a commencé. Quand vous êtes-vous intéressée aux produits éthiques ?

Rachel Liu : Tout a commencé lors d’un stage pendant mes années à HEC. J’avais envie de faire quelque chose qui change, d’aller sur le terrain. La première année, j’ai donc travaillé pour une ONG, au Vietnam. La deuxième année, j’ai décidé d’aller plus loin : j’ai monté une association pour essayer de concilier le commerce et l’équitable. La troisième année, au Canada, j’ai suivi une formation sur la stratégie pour un développement durable qui faisait la synthèse sur ce point.
Le commerce équitable n’est pas une façon de faire la charité, mais est bien un échange éthique. Je me suis lancée tout de suite après l’école, à 24 ans. C’était en 1999-2000.

CG : Pourquoi avoir choisi la mode plutôt que tout autres produits éthiques ?

Rachel Liu : J’ai fait une étude de marché pour choisir. L’alimentation était déjà très développée. Je savais aussi que je n’avais pas envie de travailler avec la grande distribution et les chefs de rayons. En 1999-2000, l’émergence des grandes chaînes de prêt-à-porter et des vêtements de qualité médiocre parallèlement à l’inexistence d’un textile éthique de qualité m’a fait me poser des questions. Et proposer plutôt que critiquer. J’avais trouvé mon produit. Mais il me fallait une styliste. J’ai donc déposé une petite annonce dans les écoles de mode. Et Antoinette a répondu. Styliste depuis 15 ans, elle avait l’impression que son travail se détériorait, sous le joug des acheteurs qui privilégient toujours le prix  aux dépends de la qualité et de l’esthétique.

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Nous nous sommes rencontrées en 2001 et avons tout de suite commencé une première collection. Elle a été vendue sur un salon pour avoir en direct la réaction des clients en décembre 2001. Ce fut un franc succès. Nous avons dit banco ! Et créé Ideocollection en mars 2002.

CG : Les fournisseurs et fabricants de textile éthique et bio se trouvent facilement ?

Rachel Liu : Non, ça n’est pas facile, mais nous avons eu beaucoup de chance. Nous sommes allées en Inde et au Pérou pour les trouver. Notre cahier des charges est très strict et nous ne nous sommes pas contentées du déclaratif pour les choisir. Nous avons tout vérifié par nous-mêmes, jusqu’à l’utilisation des encres et de l’eau. Et pour ne pas avoir un bilan carbone trop élevé, nous avons choisi des confectionneurs à côté des producteurs de coton bio.

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La suite p.2> suite de l’interview

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