Et si vous vendiez des places à votre propre mariage ?

Assister à une réception de mariage de parfaits inconnus, cela vous dit ? Katia Lekarski, la fondatrice d’Invitin, y croit. Mais pour l’heure, personne n’a sauté le pas.

Gagner de l’argent à l’occasion de son mariage ? Les Français ne sont pas séduits

La start-up Invitin, fondée par Katia Lekarski, a lancé un site où les couples peuvent publier une annonce détaillant leur futur mariage – photos, lieu, ambiance – et y proposer des places à la vente, à des prix allant de 50 à 500 euros. Les futurs mariés conservent un contrôle total : ils peuvent accepter ou refuser chaque demande. L’utilisateur intéressé signe une charte de bonne conduite, échange avec le couple via une messagerie intégrée, et devient ainsi un invité « comme un autre », mais payant.

D’après les informations de RMC Conso, chaque réservation génère une commission de 15 % prélevée par Invitin. Dans un entretien accordé à Capital, la fondatrice affirme : « On ne vend pas un moment intime, on vend une expérience sociale, une ambiance ». En permettant à des inconnus de payer pour vivre un moment unique, Invitin surfe sur une économie de l’émotion partagée, déjà visible dans d’autres secteurs. Selon les informations de RMC, personne n’a encore acheté de place pour un mariage sur Invitin.

Assister à une célébration de mariage en mairie ne saurait être payant

Attention toutefois, l’article 75 du Code civil dispose : « Le mariage sera célébré publiquement, devant l’officier de l’état civil du lieu de domicile ou de résidence de l’un des époux, et en présence de deux témoins au moins, quatre au plus ». Cela signifie que la cérémonie civile du mariage doit être accessible au public et ne peut être tenue en privé (sauf circonstances exceptionnelles, par exemple pour des raisons de sécurité, mais cela reste très rare et encadré).

La réception privée de mariage, en revanche, peut techniquement être payante. Un couple peut donc faire payer l’accès à sa réception, par exemple sous forme de billets ou de participation financière. Il faut toutefois respecter les règles fiscales (obligation de déclaration du revenu tiré de la vente des places).

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