La tour du ministère de la Transition écologique reste allumée toute la nuit la nuit

Alors que le gouvernement appelle particuliers et entreprises à faire preuve de sobriété énergétique, les journalistes de BFMTV ont décidé de se rendre sur la dalle de La Défense la nuit, pour constater que dans un certain nombre de bureaux de la tour du ministère de la Transition écologique, la lumière reste allumée la nuit.

Rédigé par Anton Kunin, le 7 Sep 2022, à 9 h 07 min
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Contacté par BFMTV, le ministère admet le problème et promet d’y remédier courant octobre 2022.

Vieillissante, la tour Séquoia n’est pas adaptée aux exigences actuelles de sobriété énergétique

En demandant aux ménages et entreprises de modérer leur consommation d’électricité, l’exécutif avait promis que l’État, en ce qui le concerne, serait exemplaire dans ce domaine. Mais qu’en est-il dans les locaux du ministère de la Transition écologique lui-même ? S’étant rendus au pied de la tour Séquoia dans la nuit du 4 au 5 septembre 2022, des journalistes de BFMTV ont constaté que dans certains bureaux, la lumière reste allumée la nuit. Et même si l’on peut imaginer qu’une poignée de fonctionnaires restent travailler la nuit, même une nuit de dimanche à lundi, les bureaux allumés sont parfaitement alignés de haut en bas, ce qui interroge quant à la présence effective d’agents.


Contacté par BFMTV, le ministère déplore que cette tour, conçue en 1985 et construite en 1990, « est malheureusement bien connue du fait de son installation technique, qui rend difficile le pilotage de l’éclairage ou du chauffage ». « Des améliorations doivent aussi être faites dans les bureaux », avoue le ministère.

Couper l’éclairage dans les bâtiments non résidentiels la nuit, un impératif depuis fin 2018

Éteindre la lumière la nuit est en effet un impératif légal. Et ce n’est pas tout nouveau non plus. Depuis l’arrêté du 27 décembre 2018 « relatif à la prévention, à la réduction et à la limitation des nuisances lumineuses », dans « les bâtiments non résidentiels (recouvrant à la fois l’illumination des bâtiments et l’éclairage intérieur émis vers l’extérieur de ces mêmes bâtiments) », « les éclairages extérieurs liés à une activité économique et situés dans un espace clos non couvert ou semi-couvert, sont éteints au plus tard 1 heure après la cessation de l’activité et sont rallumés à 7 heures du matin au plus tôt ou 1 heure avant le début de l’activité si celle-ci s’exerce plus tôt ».

Le ministère fait néanmoins savoir qu’en vertu de la réglementation incendie, dans les immeubles de grande hauteur, les couloirs doivent disposer en permanence d’un niveau d’éclairage minimal, même lorsque l’immeuble est inoccupé, « de façon à ce que les services incendie et de secours puissent pratiquer leurs rondes et faire face, le cas échéant, à un événement ». Dans la tour Séquoia, ces rondes ont lieu entre 19h et 21h, puis entre 1h et 3h. Il est donc normal que la lumière soit allumée complètement pendant ces plages horaires.

dossier économies d'énergie

Illustration bannière : Tour Sequoia dans le quartier d’affaires de La Défense à Paris France, tour abritant le ministère de la Transition écologique du gouvernement français – © JeanLucIchard
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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. Je suis pour les économies d’énergie en général mais dans ce cas particulier, cela ne changera rien… car il faut savoir que les centrales nucléaires ont le défaut INVERSE de l’intermittence: on n’arrête jamais une centrale nucléaire la nuit à cause du phénomène d’empoisonnement du combustible. Il suffit de regarder la production nucléaire en temps réel de RTE, aucune baisse drastique la nuit!
    Cette énergie est gaspillée la nuit (un peu est stocké dans des STEPs).
    La VRAIE raison de fermer les lumières la nuit c’est pour arrêter de tuer les insectes.

    • Face au risque de pénurie, l’extinction des éclairages nocturnes des bureaux et des commerces doit être appliquée rapidement, alerte toutefois Thomas Pellerin-Carlin, spécialiste des questions d’énergie à l’Institut Jacques Delors. « Chaque électron économisé, qui n’a pas besoin d’être produit pour générer de l’électricité, nous permet de consommer moins de gaz », explique-t-il. Et de noter qu’une telle mesure revêt aussi une dimension symbolique et psychologique :

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