Le magazine 60 millions de consommateurs vient de faire paraître une enquête sur les substituts de repas dans son édition du mois de mai. La composition nutritionnelle de 21 produits minceur hypocaloriques a été passé au crible. Le verdict est inquiétant.
Des compositions déséquilibrées
Déjà dans leurs intitulés, les substituts de repas se disputent la référence à la minceur : « repas minceur », « ligne et minceur », « rapido silhouette », « programme minceur ». Le « repas »
© CC, Horrace Thrice 18/3
en question proposé à la place d’un véritable déjeuner ou dîner varie peu et se présente sous 4 formes différentes : des barres, de la soupe, des boissons et des milk-shakes.
60 millions de consommateurs a choisi 21 produits de ces produits proposés par 6 marques plus ou moins connues (Gaylord Hauser, Gerlinéa, Milical, Easy Body, Pléniday, Carrefour, Fenioux Nutrition).
Les conclusions de l’étude font ressortir deux grands résultats :
– un surplus : les sucres, et en particulier les sucres dits rapides, dont le sucre (saccharose).
© CC, Miranda Richards
– des carences : surtout en oméga-3, ces fameux acides gras essentiels (dont le DHA et l’EPA) qui font partie des « bonnes graisses » qui ont tant de vertus, et que l’on doit absolument trouver dans l’alimentation.
Or, comme le rappelle très bien le journal des consommateurs, ces deux résultats vont exactement à l’encontre des recommandations nutritionnelles des grands programmes alimentaires comme le PNNS ( Plan National Nutrition Santé) et la PNA (Plan National Alimentation), mais aussi ceux de l’Afssa (Agence française pour la sécurité et la santé) : ils prônent tous les deux une augmentation de la consommation en oméga-3 et une baisse de celle du sucre.
Oméga-3 : les recommandations de l’Affsa
Homme adulte : 2 g/j
Femme adulte : 1,6 g/j
Senior : 1,5 g/j
La consommation des oméga-3 est indissociable de celle des oméga-6 que l’on trouve plus facilement que les oméga-3 dans l’alimentation. Mais s’ils sont plus nombreux, il ne faut pas en abuser non plus : le rapport oméga-6/ oméga-3 doit être de 5, pas plus. Il s’agit d’éviter que les oméga-6 n’entrent en compétition avec les oméga-3, annihilant ainsi leurs bienfaits.
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