Promotions alimentaires : quand les réductions coûtent cher à notre santé
Les promotions dans les supermarchés concernent majoritairement des produits mauvais pour la santé, pointe une enquête menée par un collectif d’associations, dont Foodwatch, la Confédération Syndicale des Familles (CSF) et l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF).

Cette étude met en lumière une stratégie commerciale en contradiction avec les recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS), qui préconise une alimentation équilibrée.
Les promotions, un levier pour écouler des produits malsains
Les promotions dans les supermarchés, censées aider les consommateurs à faire des économies, contribuent en réalité à la propagation de la malbouffe. D’après une étude d’un collectif d’associations, dont Foodwatch, la Confédération Syndicale des Familles (CSF) et l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), réalisée sur 4.726 promotions dans les magasins de cinq enseignes (Carrefour, Intermarché, Leclerc, Lidl et Coopérative U), 66 % des promotions portent sur des produits trop gras, trop sucrés ou trop salés, tels que les boissons sucrées, la charcuterie ou les biscuits industriels. En revanche, seulement 12 % concernent des aliments sains comme les fruits, les légumes ou les légumineuses, que les Français ne consomment pas suffisamment.
Les promotions ne se limitent pas à des réductions de prix unitaires. 40 % des offres incitent à acheter en grande quantité, avec des formules telles que « 2+1 offert » ou des lots promotionnels, souvent appliquées à des produits à limiter selon les recommandations de santé. Et ça marche : d’après cette même enquête, trois consommateurs sur cinq se déclarent influencés par les promotions dans leurs décisions d’achat. Cette influence est préoccupante, car elle pousse à la consommation de produits nuisibles à la santé au détriment d’une alimentation équilibrée.
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Les associations demandent qu’au moins une promotion sur deux concerne un produit sain
Globalement, 65 % des promotions environ concernent des produits mauvais pour la santé. Cette part est de 63 % chez Coopérative U, 64 % chez Intermarché, 65 % chez Carrefour, 67 % chez Leclerc, avec toutefois un bond à 72 % chez Lidl. Les associations maintiennent que les pratiques promotionnelles actuelles sont en contradiction avec les engagements des distributeurs en faveur d’une alimentation saine.
Face à ces constats, les associations demandent aux distributeurs de revoir leurs stratégies promotionnelles. Elles demandent que les produits recommandés pour une alimentation saine représentent au moins 50 % des promotions, et que les produits biologiques (hors ultra-transformés) atteignent la part minimale de 10 %.
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