Une aide à l’installation de 5000 euros minimum, quel que soit le niveau de revenus
Les pompes à chaleur géothermiques, à ne pas confondre avec les pompes à chaleur air-eau pour leur part en pleine expansion, sont en effet encore peu courantes en France. Le coût élevé de leur installation étant l’une des raisons expliquant cette situation.
Quel est le coût de l’installation d’une pompe à chaleur géothermique ?
Le coût d’une pompe à chaleur géothermique oscille entre 20 000 et 40 000 €, en fonction de plusieurs critères tels que la puissance de l’appareil, sa marque, le coût de la main-d’oeuvre et surtout le type de captation utilisé (captation horizontale ou verticale).
Jusqu’à présent, le montant de l’aide destinée aux particuliers pour installer une pompe à chaleur géothermique était de l’ordre de 4000 euros pour les ménages les plus modestes et 2500 euros pour les autres. Elle se monte désormais à 5000 euros minimum, sans distinction de revenu.
Une aide qui peut par ailleurs être combinée avec l’obtention de « MaPrimeRenov« . Selon le ministère, ces programmes d’aide cumulés peuvent permettre aux ménages les plus modestes de profiter d’un coup de pouce financier pouvant atteindre jusqu’à 16 000 euros d’aides publiques. Les coûts d’installation de ce type d’équipement peuvent toutefois dépasser largement les 20 000 euros en fonction des travaux nécessaires, du terrain, du nombre et de la profondeur des forages.
Comment fonctionne une PAC géothermique ?
Une pompe à chaleur géothermique utilise les calories du sol, produites par le soleil et les eaux de pluie, pour générer à son tour de la chaleur. Un processus qui se déroule en plusieurs étapes :
- Des capteurs sont enfouis à plusieurs mètres de profondeur pour absorber la chaleur naturelle du sol. Des travaux de forage sont donc nécessaires pour installer ces capteurs, ce qui explique notamment le coût élevé de cette solution ;
- La chaleur captée par les capteurs est transmise à un fluide frigorigène qui circule à l’intérieur d’une pompe ;
- Le fluide frigorigène, en s’échauffant, produit de la vapeur qui est alors comprimée pour libérer de la chaleur ;
- Cette chaleur est ensuite transférée à un échangeur de chaleur qui la diffuse dans l’air ou dans l’eau utilisée pour le chauffage domestique ;
- Enfin, le fluide frigorigène refroidi retourne à la pompe pour recommencer ce même cycle.
Quels critères respecter pour bénéficier de ce coup de pouce gouvernemental ?
Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, la pompe à chaleur est une option particulièrement appropriée pour les zones rurales, qu’il s’agisse de se chauffer en hiver ou refroidir un logement en été. Un équipement qui permet aux particuliers de réduire leur empreinte carbone, mais aussi leur facture d’énergie, selon le ministère. En se basant sur les prix actuels des énergies, un ménage moyen économiserait chaque année au moins 800 euros en remplaçant un chauffage au fioul et près de 500 euros en remplaçant un chauffage au gaz pour une pompe à chaleur géothermique.
Des chiffres valables si les pompes à chaleur sont installées dans des logements correctement isolés, sans quoi elles risquent de ne pas fonctionner lorsque les températures chutent. A savoir également que pour bénéficier de l’aide, le logement doit être achevé depuis plus de deux ans.
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Comment obtenir l’aide pour l’installation d’une pompe à chaleur ?
L’aide n’est pas directement versée par l’État. Les fournisseurs d’énergie sont en charge de la verser dans le cadre des CEE (certificats d’économies d’énergie). Pour en bénéficier, une procédure précise doit être suivie. Tout d’abord, ne signez aucun devis avant d’avoir accepté l’offre d’un fournisseur d’énergie. Il est ainsi recommandé de comparer les offres de plusieurs fournisseurs pour bénéficier de la meilleure aide possible, comme l’explique le site du gouvernement.
Concernant l’installation de la pompe à chaleur, un professionnel « reconnu garant de l’environnement » et recensé doit être choisi pour réaliser les travaux. À la fin des travaux, les justificatifs sont à envoyés aux fournisseurs d’énergie, qui verseront ensuite la prime sous forme de virement bancaire, chèque ou autre forme.
