Après Paris, Lyon et Grenoble, c’est dans l’Ouest de la France que la concentration dans l’air de particules fines est actuellement très élevée.
Les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime, ainsi que l’ensemble des régions Bretagne et Pays de la Loire sont désormais en alerte à la pollution : la concentration dans l’atmosphère de particules fines y est si élevée que même une exposition de courte durée présente un danger pour l’ensemble de la population.
Des mesures ont été mises en place
Cet épisode de pollution est dû à un anticyclone, qui empêche la dispersion de polluants. Ces derniers sont particulièrement nombreux dans l’air du fait de l’important recours au chauffage au bois ces jours-ci.
Afin de limiter l’émission de particules fines sur les routes, une limitation de vitesse a été mise en place pour toute la journée du 23 janvier 2017 : les conducteurs devront la réduire de 20 km/h par rapport à la vitesse maximale, telle qu’elle est préconisée par la signalisation routière. Cette règle s’applique au réseau autoroutier et routier en 2×2 voies de l’ensemble des départements concernés. Sur les chantiers, les ouvriers devront limiter les émissions de poussières, y compris remettre à plus tard les travaux de démolition. Les agriculteurs devront s’abstenir de brûler des résidus à l’air libre. Si aucune restriction de l’usage du véhicule personnel n’est en vigueur, du moins pour le moment, l’usage des transports collectifs est bien évidemment à privilégier.
Des particules dangereuses pour la santé
Ces épisodes de pollution, bien que fréquents ces derniers temps, sont tout de même assez exceptionnels. En temps normal, les particules PM10 se volatilisent dans l’atmosphère, et leur concentration reste faible. Mais lorsque les écarts des températures de jour et de nuit sont importants, ou lorsque le froid s’installe et que les ménages deviennent nombreux à se chauffer au bois, ces particules ont du mal à se dissiper.
Elles sont dangereuses pour notre santé dans la mesure où elles peuvent provoquer des allergies, de l’asthme, mais aussi favoriser le développement des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, elles sont à l’origine de 42.000 décès prématurés en France, 650.000 jours d’arrêt de travail leur seraient également dus dans l’Hexagone. Ces heures d’activité perdues diminuent naturellement le PIB, mais engendrent aussi des coûts supplémentaires pour la Sécurité sociale, et donc pour le budget de l’État. En 2015, une commission d’enquête du Sénat évaluait le coût de cette pollution à 100 milliards d’euros par an en France.
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