Une récente étude démontre que le pain complet n’est pas forcément meilleur pour la santé que le pain blanc.
Indice glycémique élevé, teneur en sel trop importante, fibres et minéraux insuffisants… Le pain blanc est souvent critiqué. Cependant, une étude montre qu’il serait meilleur que le pain complet pour conserver une alimentation saine. Selon les chercheurs, il est possible de déterminer quel sera le pain provoquant la meilleure réponse glycémique en fonction du microbiote intestinal de chaque individu.
Pain blanc ou pain complet : peu de différences sur l’organisme
Si l’on défend en France comme en Italie le pain au levain, un autre débat oppose souvent pain blanc et pain complet. Alors qu’il a pendant longtemps été mis en retrait par rapport à d’autres types de pains comme le pain blanc, le pain complet n’est pas aussi sain qu’on pourrait le croire, selon une étude rapportée par le Quotidien du médecin et initialement publiée dans Cell Metabolism. Les chercheurs de l’Institut Weizmann des Sciences, en Israël, ont réalisé une étude sur 20 personnes soumises à une série d’examens : contrôle du poids et de la tension, analyses sanguines, glycémie à jeun, composition du microbiote intestinal ou encore tolérance au glucose.
Un premier groupe de 10 personnes a consommé pendant une semaine du pain blanc industriel et un second, du pain au blé complet artisanal. Après deux semaines, les pains ont été intervertis entre les deux groupes. Les résultats sont pour le moins surprenants, comme le confirme le Dr Elinav, l’un des responsables de l’étude, au Quotidien du médecin : « À notre grande surprise, nous n’avons pas trouvé de différences sur les paramètres étudiés ».
Les effets du pain sur la santé varient selon le microbiote de chaque individu
Les résultats de l’étude montrent que la moitié des volontaires avaient une réponse glycémique plus élevée au pain blanc, l’autre au pain complet. Selon les chercheurs, ces résultats étaient prévisibles en se basant sur le microbiote de chaque individu. Le Dr Avraham Levy, l’un des directeurs de l’étude, envisage déjà « un futur où chacun d’entre nous pourra faire analyser son microbiote et recevoir des conseils nutritionnels personnalisés ».
Certains experts ont toutefois nuancé ces conclusions. Susan Jebb, professeur en nutrition et santé publique à l’université d’Oxford, a indiqué au journal The Independant que l’absence de contrôle total de l’alimentation des participants a pu influencer les résultats de l’étude. Le Docteur Elizabeth Lund, consultante indépendante en nutrition et santé gastro-intestinale, estime quant à elle que « les effets bénéfiques des graines complètes peuvent se jouer à bien plus long terme que ce qu’un étude d’une semaine peut montrer ».