Un nouveau gaz à effet de serre identifié : 7100 fois plus puissant que le CO2 !

Rédigé par Jean-Marie, le 24 Jan 2014, à 16 h 38 min
Un nouveau gaz à effet de serre identifié : 7100 fois plus puissant que le CO2 !
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Le réchauffement climatique s’explique en partie par l’émission de gaz à effet de serre dont la concentration augmente régulièrement et a dépassé 400 ppm en 2013. On pensait avoir à surveiller six gaz à effet de serre dont le CO2, le célébre dioxide de carbone. Mais non, un septième gaz, ultra puissant, vient de s’ajouter à la liste : le perfluorotributylamine.

Les 6 gaz à effet de serre et le perfluorotributylamine

Les 6 gaz à effet de serre connus jusqu’en 2013 sont :

Dioxyde de carbone (CO2),

Protoxyde d’azote (N2O),

Méthane (CH4),

Hydrofluorocarbures (HFC),

Perfluorocarbures (PFC)

Hexafluorure de soufre (SF6).

Trifluorure d’azote (NF3) 

GES-proportions-atmosphere

N(C4F9) : la molécule de PFTBA a l’effet de 7100 molécules de CO2.

Perfluorotributylamine-gaz-effet-serreCauchemar atmosphérique :  perfluorotributylamine (PFTBA) est un gaz artificiel
à l’effet radiatif plus important que la plupart des autres gaz recensés

Cette découverte intervient alors que les émissions mondiales de C02 dans l’atmosphère n’arrêtent pas d’augmenter d’année en année : la hausse des émissions de CO2 a atteint 40 % de 1990 à 2010 et atteignent 36 milliards de tonnes de dioxyde de carbone.

Une nouvelle molécule

En 2013, des chercheurs de Toronto (1) ont découvert une autre molécule qui vient s’ajouter au bestiaire. Il s’agit un gaz dont la nuisance calorifique est 1700 fois plus élevée que celle du carbone. Le perfluorotributylamine, c’est son nom, est surtout utilisé dans l’industrie électronique. C’est un gaz qui perdure dans la basse atmosphère avant de se dissiper dans les couches les plus élevées de l’atmosphère et on ne connaît pas d’agent capable de l’éliminer, affirment les scientifiques responsables de cette étude.

bilan_radiatif_terre gaz effet de serre  echanges-gaz-atmosphere_giec2010

Le perfluorotributylamine a la mauvaise habitude de ne pas se laisser piéger par les habituels puits de carbone que sont les forêts ou les océans. Une  fois libérées, les molécules de perfluorotributylamine se balladent dans l’atmosphère quasiment pour toujours (500 ans au moins) ! Un autre motif d’inquiétude, en plus de leur puissance !

*

D’où viennent les gaz à effet de serre produits par l’homme ?

– Le gaz carbonique (CO2) est surtout dû à la combustion des énergies fossiles (charbon,pétrole, gaz) et à l’industrie (fabrication de ciment) ;
– Le méthane (CH4) provient de l’élevage des ruminants, de la culture du riz, des décharges d’ordures, des exploitations pétrolières et gazières ;
– Le protoxyde d’azote (N2O) vient des engrais azotés et de divers procédés chimiques ;
– les gaz fluorés sont des gaz propulseurs dans les bombes aérosols, des gaz réfrigérants (climatiseurs). Ils sont émis aussi par diverses industries (mousses plastiques, composants d’ordinateurs).
– L
hexafluorure de soufre (HFC) est un gaz détecteur de fuites, utilisé également pour l’isolation électrique ;
– Les hydrocarbures perfluorés (PFC) sont entre autres émis lors de la fabrication de l’aluminium.

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Zoom sur le réchauffement climatique

 

(1) Etude publiée dans la revue Geophysical Research Letters

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Jean-Marie Boucher est le fondateur de consoGlobe en 2005 avec le service de troc entre particuliers digitroc. Rapidement, il convertit ses proches et sa...

3 commentaires Donnez votre avis
  1. Pas fière

  2. Bad

  3. Wouaw! J’avais été surpris il y a quatre ans en apprenant que le protoxyde d’azote est 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone et équivaut pour la France au méthane en termes d’effet de serre malgré sa moindre quantité dans l’atmosphère, mais là!

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