Les enfants d’ouvriers sont plus souvent en surpoids que les enfants de cadres, révèle une étude du ministère de la Santé.
La santé des enfants est intimement liée au milieu social dans lequel ils évoluent. Une enquête du ministère de la Santé vient de révéler l’impact de la profession des parents sur le poids des enfants.
L’obésité des enfants se stabilisent en France
Le niveau social des parents peut dangereusement impacter la santé des enfants. C’est en substance ce que révèle une récente étude menée par la direction statistique du ministère de la Santé (Drees), qui s’est intéressée aux conséquences des inégalités sociales sur le poids des enfants. 8.000 enfants de CM2, âgés d’environ 10 ans, ont participé à cette enquête qui a d’abord établi le constat d’une obésité relativement stable en France.
Depuis 2002, elle aurait même tendance à baisser et en 2015, 18,1 % des enfants étaient considérés comme étant en surpoids. Parmi eux, 3,6 % avaient un indice de masse corporelle (IMC) les plaçant dans la catégorie « obèses ».
Près de quatre fois plus d’obèses chez les enfants d’ouvriers
Si l’enquête de la Drees n’a pas révélé de différences notables entre les sexes en termes de surpoids, cette étude révèle toutefois de fortes disparités entre les enfants de cadres et les enfants d’ouvriers. C’est ainsi qu’en 2015, 11,3 % des enfants de cadres étaient en surpoids et 1,4 % étaient obèses, contre 16 % des enfants d’ouvriers en surpoids et 5,5 % obèses.
Les raisons exactes de ces inégalités n’ont pas totalement été identifiées par la Drees qui note toutefois, dans les familles de cadres, des « comportements plus propices à la préservation de leur santé ». L’étude cite notamment certains réflexes, tels que celui de prendre un petit-déjeuner le matin, une habitude chez 88 % des familles de cadres contre 79 % chez les ouvriers. Dans le même ordre d’idée, 42 % des enfants de cadres mangent des légumes régulièrement, contre seulement 27 % des enfants d’ouvriers. La pratique d’un sport est également une habitude chez 78 % des cadres, contre 67 % chez les ouvriers.