Une île déserte du Pacifique Sud est entièrement recouverte de déchets plastique : 38 millions de morceaux de plastique recouvrent cette île.
Il s’agit d’un des endroits du monde les plus reculés mais aussi l’un des plus pollués. Sur l’île Henderson, qui fait partie de l’archipel de Pitcairn, 17 tonnes de déchets plastique ont été retrouvées sur sa surface.
Un des endroits les plus pollués au monde : une île déserte
Cette île du Pacifique Sud est tellement isolée qu’elle n’est visitée qu’une fois tous les cinq à dix ans par des expéditions scientifiques. Il s’agirait pourtant d’un des endroits qui posséderaient le plus de déchets d’origine humaine, avec 99,8 % de plastique. Des déchets aquatiques qui dérivent des quatre coins du monde.
Un écoystème étouffé par le plastique
Jennifer Lavers, de l’Université de Tasmanie, qui a fait partie de l’expédition, témoigne pour le Guardian : « j’ai vu des centaines de crabes trouver refuge dans des déchets plastique, ce plastique est vieux, usé, toxique. C’était assez tragique de voir ces crabes merveilleux vivre dans nos déchets. »
Un crabe vivant dans un pot en plastique ©Jennifer Lavers
L’île déserte d’Henderson fait partie des lieux classés au patrimoine mondial de l’Unesco et possède même dix espèces endémiques de plantes et quatre espèces d’oiseaux. L’archipel de Pitcairn est l’un des rares endroits dont l’écosystème n’a pas été touché par les humains. Pourtant, la pollution menace cet écosystème fragile.
La situation est de plus en plus préoccupante en ce qui concerne les déchets plastiques dans les océans. Les îles et archipels éloignés, qui servaient de refuge à la faune marine et qui développent, comme les Galapagos, un écosystème unique, sont également menacés par les activités humaines.
« Tous les endroits du globe sont aujourd’hui impactés », signale Jennifer Lavers. « Nous avons trouvé des bouteilles allemandes, un container canadien, un filet de Nouvelle-Zélande. Les déchets n’ont pas de frontières et nous avons tous une part de responsabilité dans cette pollution. » La chercheuse appelle tout le monde à l’action afin de réduire drastiquement notre production de déchets plastique… qui finissent dans l’océan.
Illustration bannière : extrait vidéo de la plage polluée – © Jennifer Lavers