Le plus important dans la nutrition est la qualité des corps gras que l’on ingère. Petit tour d’horizon des principales huiles alimentaires…
L’huile d’arachide, l’huile ordinaire
Fabriquée depuis des centaines d’années en Amérique du Sud, l’huile d’arachide possède une saveur particulière. Sa capacité à résister à la chaleur, jusqu’à 230°C, en fait une huile idéale pour la friture. Elle est utilisée aussi bien pour l’assaisonnement que pour les cuissons.
L’huile d’arachide est plus riche en acides gras mono-insaturés qu’en acide gras polyinsaturés. Elle contient peu d’omégas-3.
L’huile d’arachide est une huile universelle © Dejan Dundjerski
Mais l’huile d’arachide a un désavantage : celui d’être issue de l’arachide ! C’est en effet la deuxième cause d’allergies alimentaires dans le monde. Très fréquente aux USA, elle est en plein développement en France et atteint surtout les enfants. 1,5 % d’entre eux seraient touchés par l’allergie aux arachides qui survient surtout autour de l’âge de 2 ans.
Le saviez-vous ?
L’huile d’arachide est très appréciée dans la cuisine asiatique notamment pour la cuisson au wok.
L’huile de noix, l’huile particulière
L’huile de noix est constituée d’un taux élevé d’acides gras insaturés. De ce fait, elle ne supporte pas la chaleur et s’oxyde très vite. Il est conseillé de ne l’acheter qu’en petites quantités et de la consommer dans les 3 mois après ouverture et de la conserver loin d’une source de chaleur.
Elle est principalement utilisée en assaisonnement pour les salades et pour accompagner certains légumes, à froid, mais ne s’utilise surtout pas en cuisson, et encore moins en friture !
Elle a un goût très fruité. À vrai dire, elle est plus un condiment qu’une huile. Il en faut très peu pour parfumer une salade ou un autre mets.
Appréciée pour son goût prononcé, l’huile de noix est également excellente pour la santé. © Africa Studio
Des études récentes ont également démontré que les fruits oléagineux tels que la noix sont bons pour la santé cardio-vasculaire en raison de leur richesse en magnésium et en fibres.
L’huile de cameline, reine de l’oméga
La cameline est une plante qui pousse en France. Elle appartient à la famille des crucifères, comme le colza. Elle est appréciée des producteurs biologiques, car elle donne une huile extraite à froid et sans raffinage, aux qualités recherchées.
L’huile de cameline est, avec l’huile de lin et de chanvre, l’une des plus riche en oméga 6 (19 %) et surtout en oméga 3 (43 %) du fait de la présence d’acide gras alpha-linolénique (ALA). Cet acide gras se trouve dans toutes les petites graines noires de la cameline.
Comme l’huile de noix, de colza, ou de lin, l’huile cameline ne s’utilise qu’à froid, dans les assaisonnements, car elle ne supporte pas la chaleur, elle non plus. Son petit goût fruité et doux est très agréable dans les salades.
Les études montrent que les personnes souffrant de pathologies cardiovasculaires, inflammatoires ou tumorales ou plus généralement de toute pathologie de dégénérescence auraient intérêt à prendre une grande cuillère par jour d’huile de cameline pour diminuer leurs symptômes.
Bon à savoir : 1 cuillère à soupe par jour couvre la totalité des apports journaliers recommandés en oméga 3.
Des huiles alimentaires variées – © Alexander Prokopenko
Précaution d’usage : cette huile encore plus fragile que les autres doit être conservée au réfrigérateur, et ne doit jamais être cuite. Une fois ouverte, elle ne se conserve qu’un mois au frais.
Apports conseillés en acides gras essentiels chez l’adulte
Pour un apport calorique de 2000 kcal /jour (pour un adulte) :
- Oméga 3 (acide alpha-linolénique) : 1 % du contenu énergétique (soit 2 g/jour)
- Oméga 6 (acide linoléique) : 4 % du contenu énergétique (soit 9-13 g/jour)
- Acide oléique : 11-16 % du contenu énergétique (soit 28-44g/jour)
- Rapport oméga 6/ oméga 3 = 5
Article republié
Illustration bannière : Bien choisir son huile alimentaire – © Dima Sobko