Les acides gras apportés par les lipides sont des nutriments indispensables pour l’homme au même titre que les vitamines. L’homme n’étant pas en mesure de les fabriquer, ces acides gras essentiels (AGE) doivent être fournis impérativement par l’alimentation, notamment par les graines végétales.
L’huile de colza, l’huile riche en bons oméga 3 et 6
L’huile de colza est une huile végétale contenant plus de 2 % d’oméga 3 (acide alpha-linolénique, ou ALA), et peu d’oméga 6 (acide linoléique, ou LA). Cet écart positif en faveur des omégas-3 aux dépens des omégas-6 est très bon pour la santé, car nous avons tendance à trop ingérer d’omégas-6 et pas assez d’omégas-3.
Elle est obtenue le plus souvent par pression, en petite quantité. Elle est de couleur variant du jaune au jaune d’or.
L’huile de colza riche en omégas 3 © IgorAleks
Ses vertus sont nombreuses : diminution du risque de maladies coronariennes
- Sa consommation pourrait réduire de 70 % le risque de maladies coronariennes et préviendrait le cancer, selon de nombreuses études.
- Selon une autre étude, un régime enrichi en acide alpha-linolénique (ALA = oméga-3) réduirait de 62 % le nombre d’accidents cardiaques et de 50 % le nombre d’infarctus du myocarde.
Précaution : la chaleur détériore l’huile de colza
L’une des caractéristiques majeures de l’huile de colza est de ne pas supporter la (forte) chaleur. Au-delà de 120°C, c’est-à-dire pour toutes les cuissons en friture ou grillées à la poêle, elle se détériore. Elle prend un goût amer et perd surtout tous ses bienfaits.
C’est pourquoi elle est recommandée pour les emplois à froid. Elle est très appréciée pour assaisonner les salades, en mélange avec l’huile de tournesol ou d’olive.
Les industries agro-alimentaires l’utilisent aussi pour fabriquer des margarines, des sauces, des condiments, et même des produits intermédiaires : farine, pâtes…
Le saviez-vous ?
L’huile de colza étant riche en vitamine E, elle est par conséquent excellente pour la peau. Appliquée quotidiennement, elle est un puissant antioxydant.
L’huile d’olive, championne de l’acide oléique
L’huile d’olive, fabriquée depuis l’Antiquité, connait un boom de consommation continu. Ses nombreuses vertus, couplées à ses multiples possibilités culinaires et à ses arômes variés, en sont l’explication.
Elle est l’huile d’usage courant qui contient le plus d’acide oléique (74 %), à l’exception de l’huile de tournesol oléique (80 %). Elle a donné d’ailleurs son nom à cet acide gras essentiel polyinsaturé. Elle possède des omégas 6 et des omégas 3, avec un rapport favorable aux omégas 6.
l’huile d’olive vantée depuis l’Antiquité pour ses vertus médicinales © HQuality
Ses vertus sont nombreuses : maladies cardio-vasculaires, aide à la digestion
- Elle préviendrait les maladies cardio-vasculaires, les cancers et le vieillissement.
- Son apport en vitamine E agirait favorablement sur l’activité neuro-musculaire, et sur la peau, comme nous venons le voir pour l’huile de colza.
- L’acide oléique stimule la production de bile qui assure le bon fonctionnement de la digestion
L’huile d’olive est parfaite en cuisine
Matière grasse de base du régime méditerranéen, elle peut être utilisée pour les assaisonnements, comme pour les cuissons, contrairement à l’huile de colza. Parce qu’elle peut être chauffée jusqu’à 180ºC (pour une d’olive vierge) et même jusqu’à 210°C pour une d’olive non vierge, elle convient pour les fritures.
En cuisson, elle se marie très bien avec les poissons en papillote ou grillés, avec les viandes blanches, en filet sur les pâtes fraîches, avec les crustacés, etc.
Les grandes marques ont su jouer sur l’engouement pour l’huile d’olive en proposant des goûts différents, en fonction du lieu de production et des d’olives. On a donc aujourd’hui de véritables appellations, comme pour les vins ou les fromages.
Mais attention : le marché est tellement juteux que certains en profitent ! Les huiles d’olive mélangées ou coupées pullulent dans les rayons des magasins.
Comment bien choisir son huile d’olive ?
L’huile d’olive doit être millésimée et le nom du verger ou du moulin doit être indiqué. C’est la preuve qu’il n’y a pas eu de mélanges entre les huiles.
Il existe aussi des appellations d’origine contrôlée (AOC), les appellations d’origine protégée (AOP) et les identifications géographiques protégées (IGP).
Pour une utilisation à cru, une seule huile ne convient pas pour tous les mets. Il est nécessaire de distinguer 3 catégories :
- Très fruitée : en assaisonnement des salades, composées ou non, ou bien sur une tranche de pain, ou encore pour relever le goût d’une viande ou d’un poisson.
- Moyennement fruitée : un filet d’huile d’olive sur les pâtes, dans les salades de fruits de mer ou sur le carpaccio de boeuf, de saumon, ou de thon.
- Légèrement fruitée : pour tous les aliments goûteux ou lorsque les épices doivent dominer.
L’huile d’olive dans la cuisson et l’élaboration des plats donne des saveurs ensoleillées © Pixel-Shot
L’huile d’olive, la beauté au naturel
L’huile d’olive a la particularité de retarder le vieillissement, grâce à la vitamine E qui combat la formation de radical libre. De plus, elle améliore également l’acné et l’eczéma, car elle nourrit la peau en profondeur et la tonifie. Enfin, l’huile d’olive régénère et nourrit les cheveux secs et abîmés.
Le saviez -vous ?
Les Crétois sont les plus gros consommateurs d’huile d’olive avec 25 litres par personne et par an et leur taux de mortalité par maladie cardiovasculaire est inférieur de 95 % à celui des Américains. L’Espagne est de loin le plus gros producteur avec 1 million de tonnes d’huile d’olive par an, contre 30 000 tonnes en France.
L’huile de tournesol, l’huile vitaminée
Neutre de goût, légère et fluide, l’huile de tournesol est riche en acides gras essentiels. C’est l’huile qui contient le plus de vitamine E.
La consommation d’huile de tournesol représente, à elle seule, plus de 50 % des huiles de table « grand public ». En intégrant son emploi dans des huiles de mélange, sa consommation atteint les 60 %.
L’huile de tournesol est obtenue à partir des graines de tournesol © Xan
Polyvalentes, les huiles de tournesol sont utilisées dans l’industrie alimentaire pour la fabrication des sauces et des assaisonnements, ainsi que pour la friture et beaucoup d’autres préparations.
- Elle exercerait une action très favorable sur toutes les maladies dégénératives cardio-vasculaires.
- Elle aiderait à lutter contre le diabète.
- Son apport en vitamine E agirait favorablement sur l’activité neuro-musculaire, et sur la peau.
Bon à savoir : 2 cuillères à soupe par jour couvrent les deux tiers des besoins quotidiens en vitamine E !
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Illustration bannière : Bien choisir son huile alimentaire – © Dima Sobko