Le ‘Gulf Stream’ sur le point de disparaître, le climat mondial menacé

Le système climatique Amoc, qui régule le climat dans le monde entier, présente des signes avant-coureurs de sa disparition totale selon des chercheurs.

Rédigé par Paolo Garoscio, le 9 Aug 2021, à 11 h 24 min
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Plus connu, mais un peu à tort, sous le nom de Gulf Stream, l’Amoc, « Atlantic meridional overturning circulation », (« Circulation méridienne de retournement atlantique » en français), montre des signes d’affaiblissement. Au point que les chercheurs s’inquiètent désormais qu’il puisse totalement disparaître… ce qui aurait des conséquences catastrophiques sur le climat mondial.

L’Amoc : un régulateur de climat dans l’Atlantique

Lorsqu’il est représenté dans les cartes géographiques simples, le Gulf Stream ressemble à un fleuve d’eau plus chaude qui circulerait à l’intérieur de l’océan Atlantique. En réalité, l’Amoc est un système extrêmement complexe de courants marins et de masses d’air qui circulent et qui régulent le climat des côtes Atlantiques et, par-là même, le climat du monde entier. Or, selon une recherche publiée sur la revue Nature le 5 août 2021, les premiers signes d’un dérèglement majeur ont été identifiés.

La recherche est d’autant plus inquiétante que, jusqu’à présent, aucun signe majeur d’un dérèglement de l’Amoc n’avait été repéré. Si les chercheurs avaient modélisé l’impact de la disparition de ce système de retournement atlantique, ce n’étaient que des hypothèses. Désormais, les scientifiques estiment qu’une disparition pure et simple de l’Amoc est non seulement possible, mais aurait potentiellement commencé.

Une catastrophe climatique majeure à venir ?

L’effondrement total ou partiel de l’Amoc aurait pour conséquence de dérégler de manière irréversible le climat. L’hémisphère nord deviendrait plus froid, l’Amoc étant à l’origine des climats tempérés, tandis que le niveau de l’océan Atlantique augmenterait et que les tempêtes se multiplieraient. En somme, c’est la vie de dizaines voire centaines de millions de personnes qui serait directement affectée, avec parfois des conséquences dramatiques.

Malheureusement, « l’estimation du point critique de transition reste incertaine, » précisent les chercheurs dans leur article. Impossible de dire quel est le point de non-retour, si ce n’est qu’on sait ce qui va le provoquer : l’augmentation des émissions de CO2 dans le monde, l’océan en emmagasinant de plus en plus.

Illustration bannière : Le Gulf Stream menacé de disparition – © Antivar
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Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.

2 commentaires Donnez votre avis
  1. TANOS le méchant voulant exterminer la moitié de l’humanité pour sauver l’autre….Un visionnaire trop optimiste, ça ne suffirais pas…..

  2. l humains scient la branche sur laquelle il est assis, ne reagit pas et attends que tous s écroule. pathétique mais finalement mérité.
    triste humanités.

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