Guide des poissons : le mérou en danger

Rédigé par Annabelle Kiéma, le 11 Nov 2013, à 13 h 11 min
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Poursuivons le guide des poissons avec le mérou. Ce poisson très (trop ?) populaire a bien failli disparaître des eaux méditerranéennes. S’il bénéficie d’une certaine protection sur les rivages français, ce n’est pas le cas partout dans le monde. L’UICN tire la sonnette d’alarme : le mérou est un poisson en danger, la plus grande menace pesant sur lui étant la surpêche.

Le mérou, un géant des mers

Le mérou désigne plusieurs espèces de poissons de la famille des Serranidae. L’espèce la plus courante est Epinephelus marginatus, connue comme le mérou brun, qu’on surnomme parfois mérou de méditerranée, mérou noir, mérou sombre, serran…

Ce gros poisson est autant apprécié des pêcheurs que des fins gastronomes. C’est cette espèce que l’on trouve le plus en Méditerranée, aux côtés de 7 autres.

Description du mérou

CC : Albert Kok

CC : Albert Kok

Un mérou peut mesurer jusqu’à 1m50 et peser 100kg. Le corps ovale et massif de cet impressionnant poisson est recouvert de petites écailles.

Sa couleur présente des tons bruns, plus ou moins foncés et ponctués de taches plus claires. Sa grosse tête est munie d’une bouche à la mâchoire inférieure proéminente et d’une lèvre supérieure épaisse.

La nageoire dorsale court sur presque toute la longueur et se termine par des épines.

 

Habitat et moeurs du mérou

mérouSi Epinephelus marginatus vit principalement en Méditerranée, on l’aperçoit également en Atlantique. Le mérou y occupe les fonds rocheux jusqu’à 200m sous la surface de la mer.

Le mérou est un poisson solitaire, ne côtoyant le groupe que pendant la période de frai. C’est un prédateur, qui chasse aussi bien de jour que de nuit. Malgré son apparence pesante, le mérou est capable de se déplacer très rapidement, laissant peu de chances de survie à ses proies. Il consomme principalement des seiches, des poulpes et des calmars.

L’une des particularités du mérou est qu’il possède une glande hermaphrodite. Celle-ci est capable de produire des gamètes femelles puis mâles. Le poisson n’a pas de sexe déterminé jusqu’à l’âge de 4 ou 5 ans. Entre 5 est 12 ans, il devient femelle, puis mâle jusqu’à la fin de sa vie. En outre, il lui arrive de changer de sexe, notamment lorsqu’il n’y a plus de mâle dominant. On parle alors d’un mode de reproduction protérogynique.

Les mérous vivent longtemps, jusqu’à 50 ans, mais se reproduisent tard puisque la maturité sexuelle n’arrive que vers l’âge de 5 ans. Le risque majeur qui se présente est que les juvéniles se fassent capturer avant d’avoir eu le temps de devenir adultes pour se reproduire.

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suite : le mérou menacé par la surpêche

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Je fais partie de ce qu’on appelle désormais les « slasheurs » : je suis rédactrice / sophrologue / et j’enseigne le français comme langue...

2 commentaires Donnez votre avis
  1. merci

  2. Si l’interdiction de la pêche sous marine a donner de bon résultat sur la protection du mérou. Pourquoi ne pas l’appliqué au pêcheurs PRO qui pêche toujours le mérou sans modération. La pêche sous marine est un sport très physique .La pêche aux palangres est plus facile 20 chances avec autant d’amorces.Toujours plus facile de mettre la pêche sous marine devant.je ne dit rien sur les autres forme de pêche des PRO qui pour la plus n’ont respecte la mer voir les filets,les futs de carburant,ils prennent la mer pour une poubelle.

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