En France, un arrêté du gouvernement a autorisé le 19 avril l’abattage de deux loups supplémentaires. Une décision vivement contestée par les associations de défense de animaux, qui craignent la disparition de l’espèce.
Pour les associations de défense des animaux, il faut protéger les loups. La décision d’abattre 38 loups cette année leur fait craindre une disparition de l’espèce en France.
38 loups abattus en un an en France
Passer de 36 à 38 loups à abattre cette année ne paraît pas être une décision révolutionnaire. Et pourtant, les associations de défense des animaux réunies en un collectif appelé Cap loup expriment leur mécontentement face à cette décision prise par le gouvernement le 19 avril 2017. Elles craignent qu’un second arrêté porte ce nombre à 40.
36 loups ont déjà été tués depuis le 1er juillet 2016 et les deux derniers le seront d’ici le 1er juin 2017. Les défenseurs des loups expliquent qu’il ne faudrait éliminer que 10 % des effectifs chaque année pour garder un bilan numérique stable. Cette année, les chiffres dépassent ce quota et se rapprochent de 15 %. Or, certains loups sont morts de manière naturelle et cela accentue encore davantage la menace pour l’espèce.
Les éleveurs veulent protéger les troupeaux
« La vie pastorale n’est pas compatible avec la présence du loup », estime la Confédération paysanne, qui craint pour les troupeaux. Ces derniers demandent que le loup soit retiré des espèces protégées. Les associations expliquent de leur côté qu’abattre les loups n’est pas la solution, car seuls 20 % des troupeaux concentrent 60 % des victimes.
Face au développement massif de certaines espèces d’ongulés (dont les cervidés) notamment, le loup est un prédateur naturel indispensable pour l’équilibre et la biodiversité des forêts et des massifs alpins. Pour cela, les associations de défense du loup appellent à une coexistence entre une sauvegarde de ce canidé et une protection des unités pastorales françaises.