Si certains accusent de facilement « crier » au loup, l’Etat français a en tout cas décidé de revoir son Plan loup, avec des modifications déjà mises en application cet été.
Un nouveau Plan loup en France
Le projet de loi d’avenir agricole est large et les associations ont été quelque peu surprises d’y voir figurer la trace d’un nouveau Plan national loup. La CMP a maintenu ce qui avait été voté au Sénat : l’autorisation aux éleveurs de tir de prélèvement de loup en cas d’attaque avérée de leurs troupeaux pour une durée de six mois.
La tendance, en effet, est à l’abattage des loups. Le 5 août 2014, Segolène Royal et Stéphane le Foll avaient ainsi signé un arrêté autorisant la chasse au loup. Cet arrêté a été publié au Journal Officiel du 14 août 2014.
Le ministère de l’Ecologie avait ainsi fait paraître un communiqué affirmant vouloir « mieux défendre les troupeaux« . En France, il y a 300 loups, un chiffre en hausse et les attaques seraient également en hausse. Il s’agirait donc de « mieux protéger les éleveurs« , par des tirs. Le Ministère s’est positionné et ce malgré 90 % d’opposants lors d’une consultation nationale.
On relance la chasse aux loups
Evidemment il y a une nette opposition entre les agriculteurs, éleveurs et chasseurs et les associations comme Ferus, l’association de protection et de conservation du lynx, le l’ours et du loup. Cette dernière a demandé des explications à Ségolène Royal, spécifiquement au sujet du plafond du nombre de loups pouvant vivre en France.
Et de rappeler que le loup est protégé au niveau international, au niveau communautaire mais également au niveau national. « La France s’est engagée à maintenir sa population en bon état de conservation dans son aire de répartition naturelle.« , a précisé Ferus dans un communiqué. « Il est donc particulièrement incohérent de vouloir imposer un plafond concernant sa population en France alors que l’espèce n’occupe actuellement qu’une faible proportion des zones favorables du territoire national.«
Les loups sont revenus en France au début des années 1990 par l’Italie et depuis on les trouve principalement dans les Pyrénées, les Vosges, le Massif Central, la Haute-Marne et même l’Aube. Des régions surveillées, dont les préfets ont été reçus par le ministère afin de prendre en considération « la détresse des éleveurs et de leurs familles« , selon un communiqué.
« Améliorer l’efficacité du plan loup »
Le Plan Loup, paradoxalement, encadre la protection de l’animal, mais prévoit effectivement d’en abattre certains en cas de « menaces avérées » envers les troupeaux. Des abattages ont déjà été effectués avec une élévation du plafond à 36 au lieu de 24 sur l’année.
Il faut savoir que le plan loup prévoit aussi le financement d’aides-bergers, des chiens de protection ou des clôtures électrique, permettant de limiter les dégâts quand les attaques peuvent avoir lieu, spécifiquement entre minuit et 5h, et surtout dans les zones où les troupeaux ne sont pas à l’abri. Des indemnisations sont également prévues.
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