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Ehpad : bientôt des animaux de compagnie ?

Malgré leurs bienfaits sur la santé des seniors, les animaux de compagnie restent peu présents en Ehpad en France. Un député veut changer la donne.

Paolo Garoscio
31 janvier 2024

L’intégration des animaux de compagnie dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) est un sujet qui gagne en importance. Les bienfaits des animaux sur le bien-être des seniors ne sont plus à prouver, mais leur présence dans les EHPAD reste encore limitée. Philippe Juvin, député LR et médecin, veut changer les choses.

Une loi pour les animaux de compagnie en Ehpad ?

La proposition de loi « Bien vieillir », actuellement débattue au Sénat, pourrait marquer un tournant. Portée par le député LR Philippe Juvin, elle vise à rendre obligatoire l’accueil des animaux de compagnie des résidents en EHPAD. Actuellement, ces établissements sont libres d’accepter ou de refuser les animaux, et dans la majorité des cas, ils sont peu accueillis. Or, selon le député, « l’Ehpad doit être un lieu de liberté équivalente au domicile. Quand on y entre, c’est déjà une rupture, ajouter à cela l’abandon contraint d’un animal est intolérable ».

Les animaux de compagnie offrent un soutien émotionnel inestimable, surtout pour les personnes âgées. Ils aident à maintenir un lien avec la vie antérieure et apportent réconfort et stabilité dans un environnement nouveau et souvent stressant. De plus, plusieurs études ont montré que la présence d’animaux peut ralentir le déclin cognitif chez les seniors. Ils contribuent à maintenir les fonctions cognitives, telles que la mémoire et le langage, plus longtemps.

Des problèmes se posent malgré tout

Cependant, cette intégration soulève des questions pratiques. Qui prendra soin de l’animal si le résident perd en autonomie ou est hospitalisé ? Des solutions sont envisagées, comme le relais par la famille ou l’aide de bénévoles. Certaines associations proposent déjà des dispositifs permettant aux personnes âgées en Ehpad de sécuriser les tâches essentielles pour les animaux ou la création d’espaces dédiés.

Les sénateurs, quant à eux, semblent plus réservés. Ils ont modifié l’amendement pour laisser la décision finale aux établissements dans le cadre de leur examen du texte qui a commencé mardi 30 janvier 2024. Reste à savoir si les députés reviendront sur leur version initiale et réinstaureront l’obligation.