DPE : dès 2026, le chauffage électrique sera mieux valorisé

C’est au 1er janvier 2026 qu’entre en vigueur une réforme technique du DPE qui joue un rôle central dans les parcours de rénovation ou de location.

Rédigé par , le 27 Aug 2025, à 11 h 00 min
DPE : dès 2026, le chauffage électrique sera mieux valorisé
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Elle modifie le coefficient de conversion appliqué au chauffage électrique, désormais mieux valorisé en raison de sa meilleure performance environnementale.

Une réforme technique qui favorise le chauffage électrique

La réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), qui sera effective au 1er janvier 2026, rééquilibre l’évaluation énergétique des logements chauffés à l’électricité en abaissant le coefficient de conversion à 1,9 (au lieu de 2,3). Sur un DPE, cela peut même être synonyme de passage à une classe énergétique supérieure. Une évolution importante pour les propriétaires, à l’heure où l’électricité est l’un des vecteurs clés de décarbonation du logement.

Avec cette réforme, le coefficient d’énergie primaire de l’électricité, utilisé pour convertir l’énergie finale en énergie primaire dans le DPE, est abaissé de 2,3 à 1,9. Par conséquent, l’impact du chauffage électrique dans le calcul du DPE diminue d’environ 17 %, ce qui corrige une pénalisation historique de cette énergie dans le dispositif.

Le ministère justifie cette mesure par la situation énergétique de la France, où l’électricité est produite à 95 % sans émissions de carbone, grâce au nucléaire et aux renouvelables, et doit être reconnue comme telle dans le DPE. Comme l’a déclaré Agnès Pannier‑Runacher, la ministre de la Transition écologique : « Il n’est pas acceptable que les logements chauffés à l’électricité restent indûment désavantagés par rapport au gaz ou au fioul importés ».

Qui bénéficie de la réforme, et comment s’effectuera le recalcul ?

La réforme offrirait un gain d’une classe énergétique à environ 7 millions de logements (soit 23 % du parc), parmi lesquels 91 % sont chauffés à l’électricité : cela concerne ainsi 47 % des logements électriques. Par ailleurs, 850.000 logements devraient sortir de la catégorie « passoires énergétiques » (classes « F » ou « G »). Les propriétaires dont le DPE a été établi avant 2026 peuvent obtenir gratuitement une attestation de mise à jour via le site de l’ADEME, sans nouvelle visite de diagnostiqueur.

Pour les nouveaux diagnostics, le coefficient actualisé sera automatiquement pris en compte. Ces évolutions permettront un accès plus équitable aux aides à la rénovation, y compris MaPrimeRénov’, et encouragent l’installation de pompes à chaleur, jugées particulièrement efficaces dans ce contexte.

L’électricité, meilleure énergie pour le chauffage en France ?

Techniquement, l’électricité bénéficie aujourd’hui d’un avantage notable : décarbonée à près de 95 %, sa valorisation dans le DPE reflète mieux son impact réel sur le climat, renforçant ainsi l’attractivité des systèmes électriques, notamment les pompes à chaleur. Ce positionnement encourage un virage vers des équipements plus respectueux de l’environnement.

Cependant, au-delà du DPE, d’un point de vue environnemental, l’électricité n’est pas toujours l’option la plus efficiente. Les pompes à chaleur, si elles sont pensées dans une approche durable, offrent un bon compromis entre performance, décarbonation et coûts d’usage. En revanche, les convecteurs électriques classiques demeurent souvent coûteux à l’usage, ce qui peut limiter leur viabilité économique malgré le gain de note.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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