Un incident est survenu à la centrale nucléaire de Golfech le 19 octobre dans le Tarn-et-Garonne. En l’espace de deux minutes, l’un des réacteurs a libéré de nombreux rejets radioactifs dans l’atmosphère dépassant la limite autorisée.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) affirme que l’incident s’est produit lors d’une opération de traitement des effluents issu du circuit situé au centre du réacteur. « C’est au cours de cette opération que l’exploitant a détecté que la quantité de radioactivité contenue dans les gaz rejetés à la cheminée de la centrale était supérieure de 2 fois à la limite autorisée », affirme Paul Bougon, chef de la division de Bordeaux de l’ASN.
Un incident lors d’une « opération d’exploitation » dans la centrale de Golfech
La Commission Locale d’information (CSI) de Golfech garantit une information transparente aux citoyens sur l’activité de la centrale. Pour son vice-président, Pierre Gaillard, l’incident est dû « à une surpression dans le circuit de dégazage, ce qui a déclenché l’ouverture d’une soupape qui a rejeté un petit peu de gaz radioactif dans des locaux confinés avant qu’il ne passe par la cheminée de la centrale ».
Aucune conséquence sur l’environnement
EDF parle d’un « événement non significatif pour l’environnement ». Un communiqué diffusé lundi indique « Une alarme, située en salle de commande, confirme que le seuil réglementaire de rejet à la cheminée a été dépassé », durant une intervention dans un bâtiment de l’unité de production numéro 1. Si selon EDF, l’opération en cours « a été immédiatement arrêtée », l’entreprise déclare que « ce dépassement de seuil a duré deux minutes et les balises de surveillance de l’environnement situées en zone nucléaire et autour de la centrale n’ont détecté aucun impact sur l’environnement ni pour le personnel du site. »
De plus, EDF dit avoir faire une déclaration à l’Autorité de sûreté nucléaire et à la Commission Locale d’information le 21 octobre dernier, le surlendemain après l’incident. Si l’ASN et la CLI relativisent cet incident, certains ne sont pas du même avis dénonçant le manque d’informations données à la population.