COP30 : avancées en demi-teinte et énergies fossiles toujours intouchables

La COP30, qui s’est tenue du 7 au 22 novembre 2025 à Belém, au Brésil, a conclu ses travaux sur un bilan mitigé.

Rédigé par , le 25 Nov 2025, à 10 h 25 min
COP30 : avancées en demi-teinte et énergies fossiles toujours intouchables
Précédent
Suivant

Alors que les pays riches promettent de tripler le financement pour l’adaptation climatique et qu’un fonds de 113 milliards d’euros est créé pour protéger les forêts tropicales, la conférence n’a pas permis de formaliser une sortie des énergies fossiles ni d’imposer des mesures concrètes pour limiter le réchauffement climatique.

COP30 : des fonds pour préserver les forêts tropicales, mais pas d’engagement sur un abandon des fossiles

La COP30, dernière édition en date du sommet climatique annule de l’ONU, a réuni les délégués de 194 pays à Belém, au Brésil, avec pour objectif de renforcer l’action internationale face au réchauffement climatique. Entre catastrophes naturelles et tensions diplomatiques, la conférence a mis en lumière les difficultés persistantes à atteindre un consensus mondial sur la réduction des émissions et la transition énergétique.

Au cours des deux semaines de discussions, les délégués ont validé l’engagement des pays riches à tripler leurs financements pour aider les pays pauvres à s’adapter aux impacts du changement climatique d’ici 2035. Parallèlement, un fonds d’investissement, le Tropical Forest Forever Facility (TFFF), a été lancé pour soutenir la préservation des forêts tropicales, avec un objectif de financement de 125 milliards de dollars, soit environ 113 milliards d’euros. Cette initiative pourrait devenir un levier financier majeur pour la préservation de la biodiversité et la séquestration du carbone.

La question de la sortie des énergies fossiles a dominé une grande partie des débats mais n’a pas abouti à des décisions concrètes. Malgré des projets de « feuille de route » pour réduire l’usage du charbon, du pétrole et du gaz, toute mention explicite de l’abandon des fossiles a été retirée des textes officiels sous la pression de pays producteurs comme l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Inde.

Lire aussi –  L’ONU alerte sur le dépassement du seuil de +1,5 °C 

Les États-Unis se positionnent de nouveau à contre-courant du reste des pays développés

La COP30 a également abordé les technologies de capture du carbone et la géo-ingénierie solaire, sans qu’aucune décision majeure n’émerge. Des discussions sur le commerce international ont eu lieu pour la première fois, avec le lancement d’un dialogue sur les taxes aux frontières carbone, proposé par l’UE, et contesté par des pays comme la Chine, l’Inde et l’Arabie saoudite.

Les États-Unis, absents de la conférence, ont quant à eux saisi le timing pour annoncer une série de mesures de dérégulation environnementale, visant à ouvrir 5,17 millions de km² de zones côtières à de nouveaux forages et à réduire la protection des espèces et des zones humides.

Malgré ces tensions, certains pays comme le Brésil, la Colombie et les Pays-Bas se sont engagés à poursuivre des initiatives volontaires, notamment l’élaboration de feuilles de route sur les énergies fossiles et la déforestation, à l’extérieur du cadre formel de la COP.

Lire aussi
Un Sommet des peuples en marge de la Cop30

Abonnez-vous à consoGlobe sur Google News pour ne manquer aucune info !


Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

Aucun commentaire, soyez le premier à réagir ! Donnez votre avis

Moi aussi je donne mon avis