La notion d »indice glycémique est-elle plus appropriée que les qualificatifs de sucres « simples » et sucres « complexes » ?
La polémique va bon train sur l’utilisation à bon escient de ces 2 façons de parler des glucides.
En fait, elles ne désignent pas la même chose.
– Les sucres « simples » et « complexes » sont appelés ainsi en fonction du nombre des molécules qui les composent ( mono et disaccharides pour les premiers, polysaccharides pour les seconds).
– L’indice glycémique bas ou haut porte sur les effets de ces sucres.
Un sucre « simple » peut très bien avoir un indice glycémique bas, comme le fructose, par exemple.
Donc ces 2 notions sont justes. Mais il faut savoir bien les différencier.
Les variations de l’indice glycémique
L’Indice glycémique d’un aliment peut varier des certaines conditions dont il faut tenir compte :
– l’état de l’aliment, solide ou liquide. C’est surtout valable pour les fruits. Le jus de pomme aura un IG plus haut que la pomme à croquer par exemple.
– la cuisson et les modes de cuisson. Les carottes cuites ont un IG beaucoup plus élevé que les crues. Le mode cuisson des pâtes peut faire varier l’IG : bas pour les pâtes al dente, moyen pour les pâtes bien cuites. (Les modes de cuisson sains)
– la façon de consommer. La présence de légumes verts au cours d’un repas fait baisser les IG des aliments. D’une manière générale, il vaut mieux manger son dessert sucré à la fin du repas, et non pas tout seul hors du repas, pour qu’il soit mieux assimilé et qu’il profite de l’action des légumes verts sur l’Indice glycémique.
Les conseils de la diététicienne
Cette notion d’indice glycémique est vraiment très intéressante pour les personnes qui souhaitent surveiller leur poids ou en perdre.
> Elle participe à justifier encore plus la consommation de glucides, représentée surtout par les féculents, qu’il faut donc choisir le plus possible dans la catégorie des légumineuses, des céréales complètes, du pain complet. Quand on sait que les glucides doivent représenter entre 50 et 55 % de la ration quotidienne, c’est un très bon argument pour y arriver.
> Autre conséquence de cette notion d’Indice glycémique : elle incite à manger plus de fruits et de légumes, et à cuisiner avec des cuissons courtes – ce qui permet aussi de conserver toutes les vitamines et les oligo-éléments.
On retrouve ici une partie des recommandations du PNNS sur l’alimentation équilibrée. Il faut juste y rajouter encore la pratique d’une activité physique active, qui permettra d’agir aussi sur le poids.
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