Consommation de sel : l’OMS tire la sonnette d’alarme

L’humanité consomme toujours trop de sel. L’objectif de réduction de sa consommation au niveau planétaire à l’horizon 2025 ne sera pas atteint, déplore l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Rédigé par Anton Kunin, le 13 Mar 2023, à 10 h 20 min
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En 2013, 194 États membres de l’OMS s’étaient engagés à diminuer la consommation de sel dans leurs pays de 30 % à l’horizon 2025. À moins de deux ans de cette échéance, les progrès sont encore trop faibles.

La consommation excessive de sel contribue à la survenue de plusieurs maladies

Tous pays du monde confondus, nous consommons 10,8 g de sel par jour en moyenne, soit le double de la quantité recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (la consommation journalière maximum étant de 5 g, soit une cuillère à café). Or, une carence en sodium est quelque chose de très rare chez les humains. Autrement dit, aucune consommation des petites granules blanches n’est strictement nécessaire pour être en bonne santé.

Pire, cette consommation trop importante de sel contribue à la survenue de l’hypertension artérielle (et qui dit hypertension artérielle dit risque de survenue d’AVC et de maladie coronarienne) et, comme le montrent de récentes études, également de cancer de l’estomac, d’obésité, d’ostéoporose et de maladie rénale. La consommation excessive de sel serait un facteur contribuant dans 1,89 million décès par an.

Aucun pays n’est parvenu à réduire sa consommation de sel de 30 %

En 2013, l’OMS estimait que la réduction de la consommation de sel permettrait d’éviter 2 millions de décès d’ici 2025 et 7 millions d’ici 2030. Cette année-là, 194 États membres de l’OMS s’étaient donc engagés à réduire la consommation de sel dans leurs pays respectifs de 30 % d’ici 2025. Mais les progrès ont été très timides, et seule une poignée de pays sont parvenus à réduire leur consommation de sel, et aucun pays n’a atteint l’objectif fixé. L’OMS demande désormais à ses États membres d’atteindre cet objectif à l’horizon 2030.

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Concrètement, l’OMS recommande de diminuer la teneur en sel dans les denrées alimentaires transformées et préemballées, dans les repas et collations prises en dehors du domicile (restaurants, cafés, cantines) et encourager les consommateurs à faire des choix plus sains grâce à une communication sur le sujet (campagnes d’information dans les médias, un logo dédié à la teneur en sel sur les emballages et dans les menus de restaurants) et l’interdiction des salières sur les tables dans les restaurants. La publicité d’aliments ayant une forte teneur en sel devrait elle aussi être limitée.

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Journaliste de formation, Anton écrit des articles sur le changement climatique, la pollution, les énergies, les transports, ainsi que sur les animaux et la...

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