60 Millions de consommateurs a passé au crible 120 compléments alimentaires. Verdict : au-delà d’une efficacité tout sauf prouvée, gare aux surdosages et aux effets secondaires.
Dans son nouveau hors-série, 60 Millions de consommateurs a passé au crible 120 compléments alimentaires.
Compléments alimentaires – Des risques d’aggraver les pathologies
En 2018, les Français ont dépensé près de 2 milliards d’euros en compléments alimentaires, ce qui fait d’eux les premiers consommateurs en Europe.
Or, sur ces compléments alimentaires, la vigilance s’impose, estime l’association de défense des consommateurs, qui a étudié pas moins de 120 d’entre eux, dans six catégories différentes : fatigue, baisse de tonus, insomnie, stress, rhume et virus respiratoires, maux digestifs.
En effet, « si certains se révèlent intéressants, d’autres peuvent, au contraire, être susceptibles d’engendrer certains troubles ou d’aggraver des pathologies, explique 60 Millions de consommateurs. Un problème, d’autant que la preuve de leur efficacité n’est pas toujours démontrée »(1).
Qu’il s’agisse de combattre les rhumes de saison, de se remettre d’une gastro ou juste de retrouver un peu de vitalité alors que le soleil se masque, bon nombre de ces compléments alimentaires posent problème. Gélules, sirops, poudres… Il y a clairement trop d’additifs et de mélanges.
« Beaucoup de ces produits sont élaborés avec un grand nombre d’additifs dont certains peuvent nuire à la santé, tel le colorant rouge allura, qui favorise l’hyperactivité chez les enfants ; ou encore le dioxyde de titane, soupçonné d’être pro-inflammatoire et néfaste au système immunitaire ». Un produit d’ailleurs interdit dans l’alimentation, et donc dans les compléments alimentaires à compter de janvier prochain.
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Des effets secondaires et des surdosages
« À quand une réglementation plus stricte ? », interroge l’association. Au fil de son étude, elle a constaté un étiquetage des compléments alimentaires insuffisant, un dosage de certains produits très exagéré, ou bien une origine des substances pas toujours notifiée… De grands noms sont ciblés : Juvamine Boost, Bion 3, Berocca, Oropolis, Proroyal !
C’est pourquoi 60 Millions de consommateurs réclame un durcissement de la réglementation en vigueur. D’autant plus que certains compléments peuvent entrer en interaction avec des traitements existants, tel le pamplemousse ou de ses extraits de pépins, susceptibles d’inhiber l’effet de certains médicaments.
Par ailleurs, certaines substances utilisées dans les compléments alimentaires peuvent entraîner des effets secondaires, comme la mélatonine qui peut provoquer des maux de tête ou des vomissements. « De même, certaines huiles essentielles peuvent favoriser des crises d’épilepsie ou aggraver des pathologies existantes ».
Or, justement, les fabricants mettent en avant le très grand nombre de substances ou de vitamines. Sauf que mesurer l’ensemble des synergies entre les différents ingrédients se révèle très compliqué. D’inutiles à dangereux, il peut parfois n’y avoir qu’un pas.
Attention aux étiquettes et interactions © Milles Studio
Ainsi, certains dosages se révèlent excessifs ou inutiles, comme en proposant + 200 % de vitamine C. D’autant plus que l’élimination des excédents de ces substances peut nuire au foie ou aux reins des consommateurs. Par ailleurs, rappelle l’association, « certaines vitamines prises de manière trop importante sur de longues durées sont susceptibles de nuire au système nerveux alors que, paradoxalement, elles étaient préconisées pour l’améliorer. C’est le cas de la vitamine B6 ou de la vitamine B12 ».
En conclusion : ouvrez l’oeil si vous souhaitez acheter des compléments alimentaires et privilégiez la qualité ! Demandez conseil à votre médecin, pharmacien, diététicien… Pour un achat en toute confiance, rendez-vous sur la boutique ConsoGlobe.
Illustration bannière : Femme prenant des compléments alimentaires – © Javier Correa