Combien d’espèces reste-t-il aujourd’hui sur notre planète ? En réalité, ce n’est pas si évident que cela à calculer.
Une sixième extinction de masse
Au total, plus de 2 millions d’espèces vivantes ont été recensées depuis le XVIe siècle. Mais il se dit que désormais, la sixième extinction massive a déjà commencé. En effet, les espèces disparaissent à un rythme alarmant. Et vu que la vie sur Terre a déjà presque disparu à cinq reprises en 500 millions d’années, rien n’empêche que cela arrive de nouveau…
Selon une étude publiée en juin 2013 dans Science Advances, le taux actuel d’extinction des espèces serait cent fois plus élevé que lors des précédentes extinctions massives. 75 % des espèces animales seraient ainsi vouées à disparaître dans les siècles à venir. Et encore, ce calcul mérite sans doute d’être relativisé, car il existe sans doute encore nombre d’espèces inconnues dans les forêts comme dans les océans.
Plus de deux millions d’espèces recensées
Alors que nombre d’espèces sont en danger ou au bord de l’extinction, il semble d’autant plus essentiel de connaître exactement le nombre d’espèces présentes à la surface de la planète. Au gré des études et des explorations systématiques, le nombre total d’espèces connues n’a cessé d’augmenter. Ainsi, en 2024, la liste de toutes les espèces connues sur notre planète s’élevait exactement à 2 153 938 espèces.
Si on se penche sur ce qu’elles sont, on a recensé 75 923 de vertébrés, 157 648 espèces de champignons, 425 679 de végétaux, et enfin 1 489 932 espèces d’animaux invertébrés. Mais, malgré ces chiffres déjà impressionnants en soi, il est probable qu’une part importantes des espèces présentes dans notre biosphère nous soient encore inconnues.
Vers l’ADN environnemental
Des estimations récentes vont jusqu’à imaginer que le nombre total d’espèces existantes serait en réalité énormément sous-estimé : elles oscillent d’environ 8 millions à plusieurs milliards, qui plus est selon la définition donnée au terme « espèce vivante »… L’observation direct, méthode classique pour découvrir des espèces nouvelles, ne permet sans doute pas tout.
Quand il s’agit d’identifier et compter les espèces que l’on n’a jamais vues, observées, de nouvelles méthodes modernes pourraient tout révolutionner. Ainsi, les outils de la biologie moléculaire permettraient d’identifier une espèce sans la voir. Comment ? En séquençant l’ensemble des fragments d’ADN dans un environnement donné. Une méthode baptisée l’ADN environnemental, selon laquelle chaque séquence détectée à partir de l’ADN environnemental serait associée à la présence d’une espèce, qu’elle ait ou non déjà été décrite.
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