Le chalutage en eaux profondes est un désastre écologique, tant pour les végétaux que les animaux. Néanmoins, le Parlement européen rejette l’interdiction du chalutage en eaux profonde, et la France n’y est pas étrangère. C’est notre carton rouge de la semaine.
Le chalutage en eaux profondes ne sera pas interdit
Alors que la Commission européenne avait fait un pas en avant vers moins de pêche en eaux profonde en 2012, elle fait deux pas en arrière cette année.
Une campagne pour l’interdiction avait réuni presque 800.000 signatures en France. Ce pays fait partie des derniers en Europe, avec l’Espagne et le Portugal, à pratiquer encore la pêche en eaux profonde.
Les élus européens, eux, ont décidé mardi 10 décembre, de rejeter le projet d’interdiction du chalutage en eaux profondes, à 342 voix contre 326.
Le chalutage en eaux profondes, ni rentable, ni durable
Rappelons que le chalutage en eaux profondes ne profite à personne en dehors des armateurs. Elle n’est rentable que grâce à un système de subventions juteuses, et notamment en France. Les armateurs français ont eux farouchement défendu le droit au chalutage en eaux profondes.
Et notamment Scapêche, filiale d’Intermarché, qui a bataillé en menaçant même de supprimer 3000 emplois.
A la place d’une interdiction, un compromis a été proposé par la commission de la Pêche du Parlement et accepté. Le chalutage profond serait donc prochainement « encadré » afin de « protéger les écosystèmes les plus vulnérables« .
Le chalutage en eaux profondes, un désastre environnemental
Ce n’est pourtant un secret pour personne, le chalutage en eaux profondes est une catastrophe écologique :
De nombreuses organisation, et les Nations-Unies défendent d’ailleurs l’idée que la technique de pêche devrait tout simplement être abolie. Les ressources de la mer sont néanmoins toujours plus demandées et la logique de la demande et du plus profond l’emportent.
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