Centrale nucléaire de Golfech : le réacteur n°1 relancé après la chaleur
Sous l’effet de la chaleur estivale, le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Golfech avait dû réduire sa puissance afin de préserver la Garonne.

Le 19 août 2025, EDF a annoncé que le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne) était de nouveau pleinement disponible pour alimenter le réseau électrique national. L’épisode, survenu après plusieurs jours de limitation imposée par la température de la Garonne, rappelle que la sûreté des installations nucléaires en France repose sur un cadre réglementaire précis, qui associe impératifs environnementaux et sécurité énergétique.
Quand la température du fleuve dicte la puissance de la centrale nucléaire
La centrale nucléaire de Golfech s’appuie sur la Garonne pour son système de refroidissement. L’eau est prélevée, utilisée pour évacuer la chaleur produite par les réacteurs, puis restituée au fleuve. Selon EDF, l’écart moyen atteint environ +0,2 °C, ce qui paraît faible mais peut devenir sensible en période de canicule.
Afin de protéger l’écosystème, l’arrêté du 18 septembre 2006 impose une contrainte stricte : si la température moyenne journalière de la Garonne en aval dépasse 28 °C, l’exploitant doit réduire la puissance de ses installations ou les arrêter. C’est exactement ce qu’il s’est produit le 12 août 2025 en soirée, lorsque EDF a annoncé avoir limité la production du réacteur n°1 pour respecter la réglementation et répondre aux besoins exprimés par le gestionnaire du réseau (RTE).
Un redémarrage encadré par les règles de sûreté nucléaire
Avec la baisse progressive de la température du fleuve, EDF a pu rétablir l’exploitation normale de l’unité. Dans un communiqué officiel, l’entreprise précisait : « En raison de la baisse de la température de la Garonne, l’unité de production n°1 est de nouveau pleinement disponible pour le réseau électrique national ». A partir de 08h00 le 19 août, le réacteur a fourni à nouveau sa puissance nominale, soit environ 1 300 mégawatts électriques, à destination du réseau français.
Ce redémarrage s’inscrit dans un contexte de surveillance renforcée. Tout événement affectant le fonctionnement des équipements est signalé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ainsi, quelques semaines plus tôt, le 29 juillet à 21h10, le réacteur n°1 s’était automatiquement mis à l’arrêt en raison d’un dysfonctionnement électronique. Le problème, identifié sur une carte, a été corrigé le 30 juillet à 00h12. L’unité a ensuite été reconnectée au réseau le 30 juillet à 20h09, sans conséquence sur la sûreté selon EDF, l’ASN ayant été tenue informée.
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et après on entend que le nucléaire n’est pas une énergie intermittente… alors qu’elle l’est pas définition avec les mois de fermeture pour maintenance et défauts découverts, sans compter les canicules!
« par définition » 😉