On entend souvent dire qu’il faut consommer de la viande pour être fort et en bonne santé… Pourtant, la viande et les produits d’origine animale sont au coeur de plus en plus de controverses, et non seulement à cause des conditions d’abattage souvent cruelles, mais aussi du fait des effets nocifs de la production de viande pour notre planète. Et si une simple algue vous apportait tous les apports nutritifs nécessaires ?
Une grande partie des émissions de gaz à effet de serre sont dues à l’agriculture et l’élevage. En effet la viande est l’aliment dont la production émet le plus de méthane, un gaz encore plus nocif pour l’atmosphère que le CO2. De plus, le cycle de production de la viande nécessite l’utilisation d’énormes quantités d’eau et de carburants, auxquels s’ajoutent les pesticides et engrais chimiques nécessaires aux cultures fourragères.
L’environnement, la viande et les microalgues
Ainsi, l’un des moyens de réduire notre participation aux changements climatiques et plus généralement, notre empreinte environnementale serait de manger moins de viande. Sachant qu’en France, nous consommons en moyenne 86 kg de viande par an, contre 10 kg dans les pays les plus pauvres…
Or, l’idée que la viande est un aliment irremplaçable pour apporter à l’organisme le fer et d’autres nutriments dont il a besoin, est encore largement répandue. Il existe néanmoins des alternatives comme par exemple, les micro-algues telles que la spiruline ou la chlorelle, qui sont considérées comme des « super aliments » par leur haute teneur en nutriments.
Ainsi, il est conseillé de toujours se tenir bien s’informer des qualités nutritionnelles de ce que l’on mange auprès de sources fiables comme l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Ceci permet de s’alimenter de façon plus consciente et de ne plus subir les croyances populaires souvent erronées, comme celle qui prétend que pour garder un bon équilibre en fer et protéines, il faut manger de la viande.
Boeuf vs Spiruline, le match santé !
D’un côté du ring, l’une des viandes les moins grasses et des plus recommandées dans les régimes : le boeuf ; de l’autre, une microalgue qui a le vent en poupe : la spiruline. D’après vous, qui est le gagnant santé ?
Le grand vainqueur de cette rencontre est donc la spiruline : un aliment bien plus complet que le boeuf, source de plus de vitamines, d’oligo-éléments, d’acides aminés et de minéraux, le tout sans aucun apport de cholestérol.
À savoir
48 g de spiruline contiennent autant de protéines que 100 g de viande de boeuf.
Les besoins journaliers en protéines varient d’une personne à l’autre mais sont estimés entre 54 et 66 g pour les femmes, et 63 et 90 g pour les hommes.
Il faudrait donc manger entre 200 et 330 g de viande ou entre 50 et 155 g de spiruline par jour (selon les personnes) pour couvrir nos besoins : c’est impossible sur le long terme (et même sur le court terme), il faut donc varier les sources d’apports.
Elle est ainsi particulièrement indiquée pour les sportifs du fait de sa haute teneur en protéines, ainsi que pour les personnes souffrant d’anémies : en effet, une seule cuillère de spiruline contient la quantité de fer journalière recommandée pour un adulte : 9 mg/j pour les hommes et 16 mg/j pour les femmes, selon l’Anses. De plus, la vitamine C contenue aussi dans la spiruline favorise grandement l’absorption du fer par notre organisme.
Alors que de nos jours, l’alimentation se fait de plus en plus variée, c’est à chacun qu’incombe le choix de consommer des aliments à la fois bons pour la santé et respectueux de l’environnement.
Veuillez noter que consoGlobe.com ne donne ici que des informations et conseils de portée générale. Pour des conseils personnalisés, il faut soit contacter Emma en tant que diététicienne, soit consulter un médecin nutritionniste.
Les propriétés détoxifiantes de la spiruline peuvent être à l’origine de certains symptômes comme des troubles gastro-intestinaux et des maux de tête. Pour les éviter, commencez par 1 g par jour durant 1 semaine puis augmenter progressivement la dose au cours des semaines suivantes sans dépasser 10 g/jour : les symptômes apparaissent souvent lorsque les dosages de départ sont trop élevés.