Une nouvelle étude – qui enfonce un peu des portes ouvertes, pointe du doigt les mauvaises habitudes et les modes de vie qui entraînent l’apparition de cancers. Parmi eux l’alcool, l’alimentation et le tabac.
Les cancers liés au mode de vie progressent dangereusement en France si l’on en croit les chiffres d’une étude récente menée par le Centre international de recherche sur le Cancer (Circ).
Tabac, alcool, malbouffe et obésité
Le Centre international de recherche sur le Cancer (Circ) a mené une étude sur la part des cancers attribuables aux modes de vie des Français. Les chiffres sont alarmants et ne cessent de croître. Aujourd’hui, quatre cancers sur dix sont liés aux modes de vie, à l’environnement et aux mauvaises habitudes alimentaires.
En tout, 41 % des cancers, imputables au mode de vie et à l’environnement, pourraient donc être évités. L’étude publiée le 25 juin dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, insiste sur la nécessité de « limiter son exposition à ces facteurs de risque classés cancérogènes certains ou probables »(1). Parmi ces facteurs majeurs on retrouve : le tabac (20 %), l’alcool (8 %), la malbouffe (5,4 %) et l’obésité (5,4 %), mais aussi l’exposition aux UV toujours préoccupante (3 % du total des cancers).
Centre de chimiothérapie © napocska
Éviter le cancer en changeant ses habitudes
Le Circ insiste sur certaines données et notamment celles concernant les cancers apparus à cause du tabac (dont le cancer du poumon) ou le tabagisme passif qui touchent plus particulièrement les classes populaires. Les femmes, elles, sont de plus en plus touchées par les cancers liés à l’alcool car, ces dernières années, leur consommation d’alcool n’a cessé de grimper.
Les cancers liés à une alimentation déséquilibrée, pauvre en fruits et légumes, à une consommation excessive de viande rouge, au manque d’activité physique, à la prise d’hormones exogènes (contraceptifs oraux et traitement de la ménopause), à l’exposition aux UV sont en forte hausse.
Les cancers liés à l’exposition à la pollution, aux perturbateurs endocriniens, aux pesticides sont plus difficilement chiffrables par manque de données fiables mais augmentent de manière inquiétante.
Illustration bannière : Femme buvant et fumant – © Africa Studio