SVP, ne les appelez plus animaux nuisibles, mais ESOD…

La terminologie « espèces susceptibles d’occasionner des dégâts » remplace maintenant celle d' »animaux nuisibles ». En somme, nous parlons là des espèces qui peuvent embêter les humains d’une façon ou d’une autre. Au-delà de cette classification bien anthropique, de qui parle-t-on ?

Rédigé par Julien Hoffmann, le 6 Jun 2021, à 18 h 36 min
SVP, ne les appelez plus animaux nuisibles, mais ESOD…
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S’il n’y a guère plus de débat que de la part de ceux qui ne saisissent pas la problématique de fond dans l’utilisation du terme « animaux nuisibles« , ces espèces sont classées désormais comme espèces susceptibles d’occasionner des dégâts ou ESOD. Mais lesquelles sont-elles sachant que chaque département possède sa petite liste ?

En photos, les espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) à l’humain

La simple utilisation du terme de « nuisible » montre clairement le rapport que notre société entretien encore avec les espèces sauvages, surtout quand celles-ci nous côtoient de près (biodiversité ordinaire). Et même si nous utilisons désormais un autre terme pour les désigner, le fond n’a toujours pas beaucoup changé…

Le renard, toujours victime de massacres

animaux nuisibles

Implanté dans notre territoire, sa nuisibilité n’est qu’empirique et peu documentée malgré des siècles de cohabitation © Vaclav Matous

La question de savoir si un animal est nuisible ou non s’incarne complètement en l’espèce qu’est le renard (Vulpes vulpes). Nuisible à qui d’ailleurs ? Et pourquoi ? Comment même ?
Quoi qu’il en soit le renard en France, c’est plus de 600.000 individus abattus chaque année alors que l’on sait désormais que ces abattages n’ont aucun influence sur la dynamique des populations de l’espèce.

Voleur de poules, quand le poulailler est mal protégé, il chasse surtout des milliers de campagnols qui, sinon, détruiraient les récoltes.

Illustration bannière : La martre des pins, une de ces espèces susceptibles d’occasionner des dégâts pour les mêmes raisons que la fouine © Vaclav Sebek

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